Débarqué à Roland-Garros avec sa grande famille, Roger Federer, 32 ans, dispute ses 16e Internationaux de France. Le Suisse est revenu pour L'Equipe sur quelques-unes des journées qui ont marqué sa vie. Et force est de constater que le Roi Roger pleure. Beaucoup...
Alors que trois nounous s'occupent à Paris et à plein temps de ses jumeaux Leo et Lenny, qui ont vu le jour le 6 mai dernier, et que ses jumelles Charlene et Myla l'encouragent depuis les tribunes sous les yeux de Mirka, la maman, Roger Federer revient sur cette naissance qui a une fois de plus marqué sa vie, cinq ans après celle des fillettes. Et oui, le recordman des titres en Grand Chelem (17) a beaucoup pleuré. "Des larmes de joie", reconnait-il. "Ca a été une émotion incroyable pour moi. J'ai pleuré avant que Mirka aille à l'hôpital, pendant et après l'accouchement", explique-t-il tout en confiant avoir fréquemment ouvert les vannces ces dernières années. Et de poursuivre sur la venue au monde de Leo et Lenny : "Je suis content d'avoir pu lâcher comme ça mes émotions car je pense que grâce à ça, je me souviendrai toujours de ce moment si particulier, si énorme pour moi."
Mais Roger Federer pleure aussi lorsqu'il joue au tennis. Il avoue "avoir été inconsolable" en 2000 après sa défaite en demi-finale des Jeux olympiques de Sydney face à Tommy Haas alors qu'il n'était qu'au début de sa carrière. "Je me suis accroupi dans un coin comme un enfant et pendant longtemps. Je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Ca m'a marqué", ajoute-t-il. Mais le lendemain, rebelote. Épuisé mentalement, Roger Federer n'y est pas et s'incline pour la médaille de bronze face au Français Arnaud Di Pasquale : "J'ai encore perdu et encore pleuré toute la journée."
Deux déceptions contre-balancées par une rencontre qui allait changer sa vie : "Le soir même, j'ai rencontré Mirka et je lui ai donné le premier baiser. Donc ça allait !" Mais Roger Federer n'a pas su ou pu retenir ses larmes dans d'autres circonstances. Dès son enfance, le Suisse pleurait. Notamment lorsqu'il affrontait son ami d'enfance et compatriote Marco Chiudinelli. "Déjà, quand je jouais face à lui en junior, on pleurait tout le temps ! Quand je menais, il pleurait. Et quand, dans le même match, il menait à son tour, je commençais à pleurer !", poursuit Roger Federer, vainqueur ce vendredi 30 mai de Dmitry Tursunov (7-5, 6-7, 6-2, 6-4) ne concédant que son deuxième set face à son adversaire du jour en quatre confrontations.
Si Roger Federer pleure beaucoup, pas sûr que sa retraire arrachera une larme ou deux à ses adversaires, tout heureux de se débarrasser enfin de l'un des meilleurs joueurs de l'histoire !
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