Toujours en lice au tournoi de Shanghai, où il s'est aisément qualifié le 12 octobre pour les quarts de finale en battant Alexandr Dolgopolov, Roger Federer est aujourd'hui largement repris pour ses propos à l'encontre des Français. Peu adepte des déclarations choc, le Suisse de 36 ans n'a pas hésité à tacler les joueurs français. Pourquoi ? Parce qu'il savait qu'il en affronterait forcément un au tour suivant, soit Richard Gasquet, soit Gilles Simon. Ce sera finalement le premier, après une correction en trois sets.
Interrogé en conférence de presse sur les Bleus de Yannick Noah, qu'il connaît très bien pour les pratiquer depuis de longues années sur le circuit et en Coupe Davis, Roger Federer n'a pas hésité à dire tout haut ce qu'il pensait tout bas. "Je ne sais pas comment la presse est ici [en Chine, ndlr]. Vous devez demander comment la presse est avec les sportifs : si elle les laisse travailler ou si elle en fait des stars trop vite comme cela se passe dans certains pays. En France, par exemple, je pense qu'ils voient leurs joueurs trop grands trop vite. Et ils deviennent un peu, je ne dirais pas 'gâtés', mais un peu trop satisfaits trop tôt au lieu de finir de se développer et de passer toutes les étapes", a réagi le numéro 2 mondial, vainqueur de l'Open d'Australie et de Wimbledon cette année. Et lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il pensait notamment à Richard Gasquet, Roger Federer n'a pas nié : "Oui, forcément. C'est l'exemple classique."
De quoi mettre encore un peu plus la pression au Français avant son face-à-face avec le géant suisse.