Le retour du fils prodigue ? Après avoir enchaîné neuf victoires et emmagasiné un paquet de confiance, Gaël Monfils est de retour à Roland-Garros. La terre de ses exploits, devant un public qui l'adore. Seul ombre au tableau : La Monf' est seul. Sans coach. Heureusement, le tricolore qui sort de mois de galères après une blessure au genou peut compter sur son père, revenu de Guadeloupe... et sur lui même.
Après des mois passés à soigner un genou récalcitrant, à traîner son spleen sur les courts de tennis, Gaël Monfils est de retour. Pour de bon cette fois-ci. Cinq victoires à Bordeaux, quatre à Nice, le tricolore aujourd'hui 81e mondial goûte à nouveau à la victoire. Revers de la médaille, la fatigue. Et pour son entrée dans le tournoi de la porte d'Auteuil, il lui faudra affronter un morceau de choix en la personne de Tomas Berdych, 6e joueur mondial. Mais comme à son habitude, Gaël Monfils donnera tout pour ce tournoi qu'il affectionne tout particulièrement, et qui lui donne une motivation supplémentaire. "Ici, je suis un peu comme un enfant. Je m'inquiète mais dans les grands matches, on peut se transcender", confie-t-il au Parisien, bien conscient de la fatigue accumulée, comme il l'explique à L'Équipe : "Mon problème, c'est d'avoir récupéré de cette accumulation de matches. Physiquement, face à Berdych, je ne serai pas à cent pour cent, ça c'est sûr, mais je serai à cent pour cent de ce que j'aurai. J'ai pas envie que mes fans ou les lecteurs se trompent : je suis humain. Cent pour cent, c'est quand on arrive bien reposé."
Autre épine dans le pied du demi-finaliste de l'édition 2008 et double quart de finaliste en 2009 et 2011, l'absence de coach. Depuis qu'il s'est séparé de Patrick Chamagne l'année dernière, Gaël Monfils cherche encore la bonne formule. "Je n'ai pas dit que je pouvais me débrouiller seul, je ne trouve pas d'entraîneur. Je ne vais pas le trouver demain. Et quand je dis que je peux me débrouiller seul, c'est un peu ce que je fais depuis le début de l'année", se justifie-t-il, lui qui peut toujours compter sur son père en ce début de quinzaine parisien.
Rufin, c'est son nom, est en effet arrivé vendredi dernier pour accompagner son fiston sur la terre ocre de Roland-Garros. Lui qui se disait inquiet pour sa progéniture et son ras-le-bol des blessures semble avoir changé son fusil d'épaule devant la volonté de Gaël Monfils : "On est relax. Tout est en place, on a toujours les mêmes recettes et il n'y a aucune raison que cela se passe mal. Gaël est en confiance et il ne pense plus à son genou." Entouré des siens, famille et amis, débarqués en même temps que son père, Gaël Monfils peut voir venir. Et espérer l'exploit face à Tomas Berdych.