Hier, le soleil était comme Richard Gasquet. Eteint. La grisaille et le froid qui semblaient sonner la fin d'un été relativement court n'auront pas pour autant empêché, ce lundi 4 juin, le public de se presser en masse, comme à son habitude, dans les tribunes de Roland-Garros.
En entamant cette seconde semaine, les fans de la petite balle jaune auront assisté à de belles affiches, entre un Jo-Wilfried Tsonga accroché par le Suisse Stanislas Wawrincka pour ce qui devait être une formalité, un Rafael Nadal toujours aussi expéditif ou un Richard Gasquet opposé à un Andy Murray soi-disant diminué, la faute à une sale blessure au dos.
Car c'était bien là le point d'orgue de cette journée. Le Français avait la possibilité d'atteindre pour la première fois de sa carrière un quart de finale à Roland-Garros. Richard Gasquet jouait son meilleur tennis depuis quelques semaines, et Andy Murray se plaignait depuis le début du tournoi d'une douleur récurrente au dos. L'ambiance était donc à l'optimisme dans le camp tricolore, et Brahim Asloum et Christian Karembeu pouvaient donc avoir le sourire avant le début du match.
Une impression confirmée dès le premier set, où DJ Cut Killer et sa compagne Enora, chroniqueuse au sein de l'équipe de Cyril Hanouna et transfuge de Direct 8, ont pu assister à une démonstration du Biterrois, qui s'impose 6-1. En tribunes, Pierre Richard, Stéphane Freiss et sa femme Ursula, François Berléand et sa compagne Alexia Stresi peuvent jubiler, le Britannique, quatrième joueur mondial, n'y est pas. Agacé, énervé, il ne cesse de se plaindre de son dos qui, visiblement, le fait souffrir. On ne donne alors pas cher de sa peau, d'autant que le second set, qui se révèle plus accroché, offre à Richard Gasquet une fois de plus des balles de break et la possibilité de prendre une avance conséquente. Las, Andy Murray sauve les meubles et finit par s'imposer dans cette seconde manche. Le vent semble tourner, et ce dernier joue de plus en plus libéré, trouvant les lignes et des diagonales impossibles, son mal de dos s'étant définitivement envolé. Un véritable miracle qui laisse circonspects Ariel Wizman et Tania Bruna-Russo ainsi que Thomas Hollande...
Rien n'y fera, Andy Murray devient injouable, Richard Gasquet ne peut que constater les dégâts. En un peu moins de trois heures, le Britannique s'impose en quatre sets (1-6, 6-4, 6-1, 6-2). Une déception, une fois de plus pourrait-on dire, tant le Français avait le match en main dans les premiers sets. Sous les yeux de Jade Foret et de son homme Arnaud Lagardère, de Bernard Werber et de ses enfants et de Valérie Benguigui, Richard Gasquet quittait le court Philippe-Chatrier sous les applaudissements, alors que son adversaire du jour récoltait lui les sifflets du public...