Un "sépartement". Voilà la solution trouvée par Romane Bohringer et Philippe Rebbot lorsqu'ils se sont séparés, pour continuer de vivre sous le même toit, préservant ainsi l'équilibre familial. Dans un grand entretien à Télérama, paru à l'occasion de la diffusion de leur série L'Amour flou (Canal), récit autofictionnel et autoproduit sur leur séparation singulière.
La réalisatrice Romane Bohringer a su trouver une manière respectueuse d'aborder l'alcoolisme de Philippe, une maladie qu'il est parvenu à guérir. "Disons que l'on s'est demandé comment parler de certaines choses délicates. Nous nous sommes notamment beaucoup interrogés sur la trajectoire du personnage de Philippe, qui, dans la vraie vie, n'en a pas vraiment... Fallait-il, par exemple, parler de son rapport à l'alcool ? Au départ, je ne voulais pas du tout. Et puis ça c'est imposé à nous, dans une logique de sincérité, et de raconter quel homme, quel père il est vraiment", a développé la cinéaste auprès de nos confrères.
Dans la série, Philippe Rebbot évoque son alcoolisme lors d'une séance avec un addictologue. "Vu qu'il ne s'agissait pas non plus de s'apesantir dessus, ça apparaît au détour d'une séquence avec un addictologue, et Philippe y dit des choses très belles. Les sujets sérieux, nous nous sommes efforcés de les traiter sans jamais sombrer dans la gravité", a-t-elle soutenu.
Leur séparation originale leur avait déjà inspiré un film éponyme, L'Amour flou, sorti en 2018. Pour rappel, Romane Bohringer et Philippe Rebbot s'étaient rencontrés en 2004 sur le tournage du téléfilm Le Triporteur de Belleville. Ensemble, ils ont accueilli deux enfants : Rose et Raoul et habitent donc toujours sous le même toit, à Montreuil.
Retrouvez l'interview de Romane Bohringer en intégralité dans le dernier numéro de Télérama.