Rubygate : A quelques jours du procès, tout sur les "soirées" de Berlusconi...

Alors qu'elle était "l'invitée-vedette" du 55e Bal de l'Opéra de Vienne, qui s'est tenu dans la capitale autrichienne le 3 mars 2011, où elle était au bras du milliardaire Richard Lugner et durant lequel elle s'est amusée comme une folle, la ravissante et scandaleuse Ruby refait parler d'elle !

En effet, l'ex-call-girl maroco-italienne Ruby, de son vrai nom Karima El-Mahroug, est depuis quelques mois au coeur d'une enquête judiciaire visant le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, qui comparaîtra le 6 avril devant la justice italienne pour prostitution sur mineure et abus de pouvoir. Même si le Chef d'Etat italien semble convaincu de pouvoir prouver la majorité de la jeune femme au moment de leur rencontre, déclarant notamment : "J'ai la preuve qu'elle a été déclarée à l'état civil marocain deux ans après sa naissance", cette affaire pourrait précipiter la chute du Cavaliere.

A quelques jours de l'ouverture du procès, la médiatisation de l'affaire est à son comble en Italie. Ainsi, le parquet de Milan a indiqué hier, mardi 15 mars, que Ruby (mineure au moment des faits) et trente-deux autres jeunes femmes (majeures) ont été incitées à la prostitution lors des fameuses soirées "bunga-bunga" organisées par le Chef du gouvernement italien. Selon les conclusions de l'enquête présentées au parquet et relayées hier dans la presse transalpine, la conseillère régionale Nicole Minetti, l'agent de starlettes Lele Mora et l'animateur télé Emilio Fede auraient poussé ces jeunes femmes à se prostituer.

Ces soirées se seraient déroulées à Arcore, près de Milan, dans la très luxueuse résidence de Silvio Berlusconi. Elles auraient commencé vers le début de l'année 2009, jusqu'en janvier 2011 (alors que l'affaire avait "éclaté" en novembre 2010 !). Selon certains témoignages, ces fameuses soirées étaient divisées en trois actes : le dîner, le "bunga-bunga" (fêtes tournant à la débauche) et pour finir, "le choix, par Silvio Berlusconi, d'une ou plusieurs filles avec lesquelles s'amuser pour la nuit au cours de rapports intimes", comme le confie le parquet selon ses conclusions.

Le "bunga-bunga" est décrit comme une accumulations de "déguisements, strip-teases et danses érotiques" avec des jeunes femmes qui se touchaient "les unes les autres, ou en touchant ou en se faisant toucher les parties intimes par Silvio Berlusconi".

Selon le parquet, la scandaleuse Ruby était la seule mineure au moment de ces soirées, et aurait été repérée à l'âge de 16 ans par Emilio Fede, 79 ans, le présentateur du journal télévisé d'une chaîne de télévision appartenant à Berlusconi, lors d'un concours de beauté en Sicile.

Toujours selon le parquet, Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, est née le 1er novembre 1992, et a eu "des relations sexuelles avec Silvio Berlusconi contre paiement en espèces ou autres" lors de treize rencontres à Arcore, entre le 14 février et le 2 mai 2010.

Aujourd'hui, mercredi 16 mars, Silvio Berlusconi, à la suite de ces déclarations du parquet, n'a pas hésité à monter au créneau dans les colonnes de La Republicca, qualifiant de juste "hallucinantes" ces accusations, affirmant qu'il irait "se défendre à la télévision" devant les Italiens : "Je ne peux pas croire à une utilisation de la justice aussi barbare et aussi éloignée de la réalité. J'ai 75 ans et même si je suis polisson... Trente-trois femmes en deux mois me semble de trop, même pour un trentenaire." Pour lui, ces fameuses soirées qui font couler tant d'encre de l'autre côté des Alpes, n'étaient que des "dîners, avec trois musiciens et six serveurs" : "Les jeunes femmes faisaient un petit tour de danse en discothèque. Seules, parce que je n'ai jamais aimé danser. Rien de plus. Et maintenant, je vois ces choses hallucinantes. J'irai à la télévision pour tout expliquer, pour me défendre et défendre ces jeunes femmes. Et je participerai à toutes les audiences des procès."

Un procès qui débutera le 6 avril 2011.

Adam Ikx