La fête de S-Pion a viré au cauchemar ! Le rappeur francilien a été interpellé par la police alors qu'il célébrait la sortie de son nouvel album. Soupçonné de distribution de cannabis, S-Pion avait effectivement promis "plein de cadeaux" aux invités de sa soirée.
"RDV le 4 décembre !", avait annoncé S-Pion sur Instagram. L'artiste avait convié ses plus de 45 000 abonnés à assister à la fête de sortie de son nouvel album baptisé Sourou 2, ce vendredi 4 décembre 2020. L'événement a eu lieu dans les locaux de l'imprimerie Hélio, à Corbeil-Essonnes (Essonne, 91). Les convives, tous masqués conformément aux mesures prises contre la propagation de la Covid-19, avaient répondu présents.
Ils ont également scandé le nom de leur hôte à l'arrivée de la police. Les forces de l'ordre ont embarqué S-Pion, soupçonné de distribution de cannabis.
"Merci pour le soutien merci pour la force mes S/R. On voulait juste fêter la sortie de mon album SOUROU 2 la police et venu m'embarquer en disant que j'ai distribué de la drogue", écrit @spion_igd sur Instagram, en légende de vidéos de son arrestation. Effectivement, la police soupçonnait le rappeur de distribuer du cannabis au cours de sa petite sauterie.
Le 24 novembre dernier, S-Pion avait publié plusieurs vidéos de lui, tenant un gros sachet contenant de la marijuana et préparant de petits pochetons pour les invités de sa release party (soirée de sortie d'album). "GROSSE DISTRIBUTION (...) LES PREMIERS ARRIVÉS SERONT LES PREMIERS SERVIS. UNE CHOSE EST SÛRE, PERSONNE NE VA REPARTIR LES MAINS VIDES", précisait-il dans sa publication.
Contrairement aux apparences, le produit en question n'était pas du cannabis mais du cannabidiol, sans THC, le principe actif du cannabis qui produit l'effet psychotrope. Le CBD est autorisé à la vente. S-Pion se serait associé à une entreprise pour en proposer à ses fans. L'artiste a été remis en liberté et a remercié les policiers : "Tout le monde sait que c'est de la CBD mais bon il y'a des bons et des mauvais policiers partout, merci à L'OPJ qui a tout fait pour me faire sortir alors que le magistrat voulait absolument me déférer aux parquets."
"Ce tournage au sein de l'entreprise Hélio était autorisé, déclare de son côté le maire de Corbeil-Essonnes, Bruno Piriou, au Parisien. Il n'y avait aucune autorisation administrative à donner puisque cela se passait dans des locaux privés et je ne suis pas étranger à la mise en relation entre l'imprimerie et ce rappeur. L'événement se passait très bien. Quand des jeunes issus de quartiers populaires font tout pour que cela se passe bien, c'est une chance pour la société. L'intervention de la police m'attriste un peu."
Heureusement, ladite intervention s'est faite sans violence...