Pendant que les dirigeants du monde entier se réunissaient à Paris dans le cadre de la COP 21, Salma Hayek faisait elle aussi crépiter les flashs dans la capitale, mais pour une autre raison. Après Cannes, Beyrouth ou Los Angeles, la star mexicano-américaine était ce 30 novembre à l'Institut du monde arabe (IMA), lieu hautement symbolique, pour y présenter un film intitulé Le Prophète - adapté du célèbre livre éponyme, signé Khalil Gibran. Productrice et aussi interprète principale de ce long métrage d'animation d'une beauté sans pareille et aux messages emplis d'espoir, Salma Hayek a répondu à nos questions en exclusivité, avant de partir à la rencontre d'un public de happy few.
La belle de 49 ans s'est notamment confiée sur son désir de transmettre et cet idéal que le film véhicule. "On ne veut pas donner de leçons avec ce film, dire ce qu'il faut prendre ou faire, assure-t-elle. Mais il y a beaucoup de messages." Et c'est sa fille Valentina, 8 ans, présente à la projection, qui est la première visée. "Je ne veux pas contrôler ma fille", lâche la star hollywoodienne, fidèle à la liberté d'expression prônée par le film, clamant que sa fille peut en retirer les leçons qu'elle souhaite. Un credo adapté à la vie réelle. "Je veux qu'elle soit libre, qu'elle prenne cette invitation à réfléchir par elle-même et qu'elle devienne unique dans sa manière de voir les choses", surenchérit la maman. C'est donc pour cette raison que, quelques heures avant de prendre part à cette première, la star postait via Instagram une photo de sa fille les cheveux très longs, expliquant que ces derniers allaient être donnés à des enfants atteints du cancer. Un choix fait par Valentina.
C'est un film optimiste
Quant au Prophète, qu'elle défendait fièrement aux côtés de son mari François-Henri Pinault (sans qui le film n'aurait pas pu exister pour paraphraser Jack Lang, lui aussi présent à la première), Salma Hayek ne manque d'aucun superlatif pour mettre en valeur une oeuvre évidente au regard des récentes heures sombres. Le Prophète, par sa jeune héroïne rebelle et muette, et par la voix du poète doublé par Mika et assigné à résidence (parce que son humanité et la vérité dérangent), est bourré de messages d'amour, de paix, de solidarité, d'ouverture à l'autre. "C'est un film optimiste, insiste Salma Hayek, qui défend "une expérience intimiste entre le spectateur, l'art, la musique, la poésie". "Lorsque vous irez voir ce film, vous en sortirez heureux, plein d'espoir", conclut-elle.
Julie Gayet validera, elle qui était accompagnée des frères Brizzi (des spécialistes en animation qui ont notamment travaillé sur Le Bossu de Notre-Dame, Tempêtes de boulettes géantes), deux des artistes invités à réaliser un segment du film - comme Joann Sfar. Ils comptent parmi "les meilleurs animateurs au monde" selon celle qui les a réunis : Salma Hayek.
Le Prophète sortira en salles le 2 décembre.
Christopher Ramoné