Sanaa est l'une des révélations de la saison 2022 de The Voice Kids sur TF1 qui s'est achevée ce samedi 8 octobre avec la victoire de Reynaud, 11 ans. La jeune fille de 14 ans avait époustouflé le jury composé de Louane, Kendji Girac, Patrick Fiori et Julien Doré de par son interprétation de Ne me jugez pas de Camille Lellouche lors du premier prime le 20 août dernier. Un titre qu'elle n'a pas choisi au hasard car la jeune fille est atteinte du syndrome d'Ehlers Danlos d'une maladie des os qui l'a touchée à la naissance et qu'on lui a été diagnostiquée à l'âge de 8 ans. Les paroles de la chanson font écho à son vécu : "Je ne veux pas qu'on me juge par rapport à ma maladie, mais qu'on juge mon talent et qu'on voit qui je suis vraiment."
Ce dimanche 8 octobre, Sanaa était l'invitée du portrait de la semaine de Sept à huit sur TF1. Elle a même fredonné un petit extrait de la chanson de Camille Lellouche. "Cette chanson de Camille Lellouche a une grande place pour moi aujourd'hui parce que c'est l'histoire d'une personne qui dit : 'Mais, vous ne voyez pas ce que j'ai donc pourquoi vous portez un jugement en fait ? Vous ne me connaissez pas vraiment.' Et dans ma vie j'ai beaucoup été critiquée et jugée pour ma maladie parce qu'elle est invisible. Quand on me voyait, on disait : 'Mais non, elle est pas malade. C'est de la comédie, c'est pas possible ! Elle fait ça pour rater les cours, c'est pas si grave que ça...'", a-t-elle raconté face à Audrey Crespo-Mara.
Je suis obligée d'apprendre à vivre avec
La jeune fille a également dévoilé les difficultés qu'elle rencontre au quotidien : "Écrire, c'est très douloureux pour moi. Ça me fait très mal à la main. Je ne peux pas faire de sport à part la natation. Le sport nécessite des appuis et je peux facilement me faire mal", a-t-elle exprimé. Et d'ajouter : "J'ai pas beaucoup d'équilibre, donc je dois faire attention quand je marche, à la route, par exemple, s'il y a des creux, je ne vais pas forcément voir le creux. Je tombe, je me foule la cheville, c'est des fractures à répétitions. J'ai souvent dû aller à l'hôpital, avoir des plâtres, des attelles pour un peu toutes les parties du corps à la maison."
Consciente que sa maladie l'accompagnera pendant longtemps, Sanaa préfère s'en servir comme une force : "Ma différence elle fait ma force parce que cette maladie sera là tout le temps, toute ma vie, a-t-elle fait savoir. Je ne peux pas la voir comme une faiblesse. Je suis obligée d'apprendre à vivre avec. Et même s'il y a des côtés négatifs, je me suis dit que, justement, ça fait partie de moi. Je dois l'accepter. Autant en faire une force plutôt que de mal le vivre."
Malgré sa maladie, Sanaa rêve de vivre de sa passion pour la musique. "Mon rêve d'enfant, c'est de pouvoir me produire et chanter." Toutefois, l'idée d'être une superstar ne lui vient pas à l'esprit : "Ce n'est pas ce qui m'importe le plus, je n'ai pas forcément envie de devenir une star. Je veux juste chanter", a-t-elle insisté.