Bientôt à l'affiche du film Floride, dans lequel elle joue la fille de Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain se confie au magazine Marie Claire (numéro de septembre). Sans fard, elle évoque notamment le féminisme et donne sa définition de ce qu'est une femme indépendante, elle qui est célibataire et élève seule sa fille Suzanne, 15 ans. "On a toutes envie, j'en ai envie, d'être indépendantes, de ne pas avoir avoir à demander du fric à son mec pour acheter une robe à sa fille. Mais je veux avoir besoin de lui. Savoir que si je suis dans la merde, il y a mon homme", concède-t-elle, avouant que le débat est "complexe". S'affirmant féministe, elle est pour être payée autant qu'un homme, mais estime que "ça ne devrait pas menacer la place de mec", à savoir celle de la personne "qui assure pour le bien-être de la famille". "Un mec doit rester un mec, et une femme, une femme", assure la comédienne, avouant au passage que sa vision est un peu "archaïque" mais sincère. "Ça me plaît d'être protégée", surenchérit l'actrice césarisée pour 9 mois ferme.
Dans son entretien, celle qui révèle qu'enfant, elle voulait "être quelqu'un d'autre", s'épanche aussi sur l'amour. Séparée depuis quelques années de Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain ne dit pas si elle a retrouvé l'amour. En revanche, elle ne se lassera jamais d'aimer. "J'en ai parfois marre de ne pas aimer, se laisse-t-elle même dire. Il n'y a rien de mieux que l'amour. Ça nous donne une force incroyable, ça nous valorise, ça change tout. Être habité par quelqu'un, se sentir habiter le coeur d'un autre. C'est un miracle, pas fréquent."
L'actrice de 47 ans, qui assure ne jamais être tombée sur des "êtres abjects", dit également qu'avec elle, une relation, "ce n'est jamais destructeur". "Je n'en veux jamais à l'autre. C'est autant de ma faute que celle de l'autre, et j'ai toujours eu raison de les aimer", explique-t-elle. Un amour qui se ressent toujours, tel un lien incassable, surtout si on s'en réfère à la relation qu'elle entretient avec son ex Vincent Lindon. "Vincent, c'est ma famille, je suis sa famille", assure-t-elle. Avec lui, elle n'hésita pas à tourner Mademoiselle Chambon en 2009, bien que divorcée de lui depuis quelques années. "Le temps avait passé. Du coup, on était des super-partenaires, des super-alliés", raconte la comédienne révélée à 25 ans dans Les Patriotes.
Interview à retrouver en intégralité dans Marie Claire de septembre de 2015.