Au-delà de la vie (Michel Lafon) a été "plus efficace que toute thérapie" pour Sandrine Diouf. La veuve de Mouss Diouf, disparu tragiquement le 7 juillet 2012 à 47 ans, y raconte son douloureux parcours après la mort de son mari. Maman de Gaëtan, issu d'une précédente relation, et d'Isaac, 8 ans, fruit de son amour avec le comédien de Julie Lescaut, Sandrine Diouf se livre au cours d'un entretien avec Ici Paris.
"Je reviens de loin. Après son décès, pendant six mois, je ne pouvais plus me lever, raconte-t-elle. J'ai vu tous les psys possibles." Aujourd'hui encore, il arrive que Sandrine soit prise de crises de panique. Elle préfère donc ne pas conduire, histoire de ne pas prendre de risques. Ce livre écrit avec une amie journaliste lui a permis d'exorciser, de remonter la pente peu à peu.
Dans les pages d'Au-delà de la vie, elle raconte les déprimes de Mouss Diouf, qui n'a jamais réussi à se relever après avoir claqué la porte de Julie Lescaut. Ce à quoi il faut ajouter ses problèmes de santé, notamment son premier AVC, le 23 février 2009 alors qu'il répétait son one-man show. Des signes que Mouss, selon elle, n'a jamais voulu prendre au sérieux. "Je suis persuadée que si Mouss avait pris son état au sérieux, il serait toujours là", assure Sandrine.
Après la disparition de Mouss Diouf, sa veuve a connu, en plus d'une terrible tristesse, de gros problèmes financiers. Durant cette période, elle a pu compter sur le soutien de ses amis et de nombreuses personnalités. Des gens qu'elle remercie au travers des pages de son ouvrage. Elle confie : "Je pense particulièrement à Omar Sy, à sa femme Hélène et à Véronique Genest, bien sûr. Jean-Claude Darmon a lui aussi été très présent après l'incendie de ma maison."
Elle se souvient également des derniers moments passés au chevet de Mouss. Celui qu'elle avoue avoir épousé au Sénagal au moment où cela n'allait déjà plus entre eux est resté malgré tout l'homme de sa vie, le père de son petit Isaac. Elle a donc tenu à l'accompagner jusqu'à son dernier souffle : "Quand il s'en va, j'ai ma main sur son coeur. Puis sur sa tête, j'ai senti le froid. Je suis heureuse de ne pas l'avoir vu souffir. Si je n'avais pas été là, je m'en serais voulu." Aujourd'hui, Sandrine a pu se relever peu à peu grâce à ses deux fils. Elle avoue parfois voir Mouss en son petit Isaac comme si ce dernier revenait l'habiter : "Quand je le vois assis ou que je fais attention à sa manière de parler ou d'embrasser, je reconnais tellement Mouss."