"C'était quelqu'un pour qui c'était formidable de travailler, mais complètement incapable en matière d'argent" : le souvenir laconique d'un ancien employé de Sarah Ferguson à l'endroit de son ex-patronne est édifiant... Raillée par les sujets de la couronne d'Angleterre, maladroite dans le style et malhabile en affaires, la mère des princesses Beatrice et Eugenie est dans une situation critique.
La semaine dernière, les médias outre-Manche s'alarmaient une nouvelle fois de l'état de ses finances personnelles, avec de nouveaux éléments établissant sans appel la banqueroute de la duchesse d'York. Au point que l'entourage de l'intéressée, dont les déboires semblent causer de l'inquiétude à la reine Elizabeth, étudie l'opportunité qu'elle se déclare en faillite - une des portes de sortie envisagée, préférable à ce genre de transaction douteuse qui lui a valu d'être humiliée plus tôt cette année, lorsqu'elle vendit à un faux businessman (un journaliste en fait) un accès privilégié au duc Andrew moyennant plus de 550 000 euros.
60 malheureux exemplaires de son dernier ouvrage à destination de la jeunesse vendus, son contrat publicitaire avec Weight Watchers (qui lui sauva la mise il y a quelques années, alors que, ruinée suite à son divorce, elle était dans une impasse pas loin d'être comparable) révolu depuis 2008, ses créations de joaillerie fantaisie au rebut, sa société Hartmoor LLC en faillite depuis octobre dernier avec un bilan de créance de 700 000 euros - pas rien, comme dette... Fergie et bankable sont deux antagonismes. En 1997, l'année qui suivit son divorce d'avec le duc Andrew, la duchesse d'York trouvait aux Etats-Unis l'eldorado qui lui permettait, grâce à Weight Watchers et à son autobiographie Mon histoire (qui, à la faveur également de son appartenance à la famile royale, l'a menée dans de nombreux talk-shows), d'éponger rapidement un passif de 5 millions d'euros. La duchesse d'York espèrerait se remettre à flots grâce à un coup de main télévisuel d'Oprah Winfrey en 2011.
Mais d'ici-là, Sarah Ferguson a d'autres priorités en matière de... remboursements, comme le notait dernièrement Le Figaro : 235 000 euros d'honoraires impayés à un cabinet d'avocats, 20 000 euros de réparation pour un journaliste dont elle a tenté d'empêcher la publication d'un livre relatant leur voyage commun dans un orphelinat turc...
La duchesse a tellement le couteau sous la gorge qu'elle a récemment initié (en juin dernier) une véritable battue à Windsor, chargeant pas moins de 13 personnes de remettre la main sur une toile acquise dans les années 1990 qu'elle souhaitait inclure à la vente de certains de ses effets personnels, histoire de récupérer quelques liquidités. Mauvaise gestionnaire, dépensière invétérée, Fergie serait donc aussi peu douée en rangement ?
Après des recherches frénétiques parmi les centaines et centaines de biens stockés dans deux pièces du Royal Lodge, à Windsor, la résidence qu'elle partage avec son ancien époux, le Graal ressurgit : une toile d'Emma Sergeant, de près d'un mètre quatre-vingt de hauteur, inspirée par le mythe de la descente d'Orphée aux Enfers pour délivrer Eurydice. Un tableau qui aurait jadis garni l'entrée de Sunninghill Park, ancienne demeure du couple, et serait estimé à près de 20 000 livres (24 000 euros). A ajouter à la liste des lots à vendre d'urgence, parmi lesquels de l'argenterie, des coffrets de maquillage, des chandeliers, une Mini Cooper (21 000 euros)... Fergie aurait par ailleurs fait estimer une Bentley Continental (145 000 euros) fournie en 2008 par son ami le magnat norvégien Geir Frantzen, qui restait dans le garage du Royal Lodge, faute de pouvoir l'assurer, notamment.
A défaut de connaître une seconde heure de gloire ou de se découvrir, à 50 ans, le sens des affaires, Fergie va devoir songer à sérieusement adapter son train de vie à ses revenus réels...