Pour les personnalités politiques, l'heure est aux vacances autorisées, en cette période de début du mois d'août propice au rallentando généralisé. Les royaux en profitent plus qu'à leur tour, jouissant de réunions de famille dans leurs somptueuses résidences d'été : les Danois sont avec les bambins au château de Grasten, les Suédois à la Villa Solliden tandis que la princesse Victoria est enfin de retour de lune de miel... Et les membres de la couronne d'Angleterre sont au fameux château de Mey, dans le nord de l'Ecosse.
Edifié entre 1566 et 1572 et agrandi ou aménagé à plusieurs reprises au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, le château de Mey, qui fit office de quartiers de repos pour les officiers engagés dans la Seconde Guerre mondiale, fut acheté en 1952 par la reine-mère Elizabeth, quelques semaines après le décès de son époux le roi George VI. La monarque rétablit alors le nom d'origine de la bâtisse (qui était entre-temps devenu Barrogill) et réaménagea les lieux pour en faire une plaisante résidence secondaire. Pendant près d'un demi-siècle, elle y vint très régulièrement - la dernière fois en 2001, un an avant son décès.
Le château, que la reine-mère avait ouvert au public à partir de 1996 de mai à septembre (avec une fermeture traditionnelle fin juillet-début août), continue à accueillir sa descendance. Ces derniers jours, des visiteurs royaux en ont en effet profité : de retour d'une excursion en bateau du côté des Western Isles (ou Outer Hebrides) à bord du Hebridean Princess, on a ainsi vu débarquer, avec la reine Elizabeth et son époux le duc d'Edimbourg, le prince Charles, les princesses Eugenie et Beatrice d'York avec leur père le duc d'York, qui ont troqué les mondanités et sorties dont elles sont coutumières pour prendre le grand air, Peter et Autumn Phillips, enceinte de son premier enfant (elle donnera donc en décembre à la reine Elizabeth son tout premier arrière-petit-enfant), la comtesse Sophie de Wessex et son fils James, qui aura 3 ans à la fin de l'année.
De toute évidence, la légende selon laquelle le château serait hanté par "The Green Lady", Elizabeth Sinclair (fille d'un ancien maître des lieux, le comte George de Caithness, qui se serait défenestrée après avoir été enfermée par son père en raison de son amour pour un paysan du coin), ne pèse pas sur leur bonne humeur.
G.J.