Évoquant le casting du rôle de Lisbeth Salander dans Millénium, le réalisateur américain David Fincher avait déclaré à propos de l'audition de Scarlett Johansson : "Elle était super. C'était une super audition, vraiment. Mais le truc avec Scarlett, c'est qu'on ne peut pas s'empêcher d'attendre qu'elle se déshabille." Une image de femme sexy colle à la peau de la comédienne et égérie de Dolce & Gabbana, mais la jeune femme n'est pas dupe et sait qu'on ne peut pas éternellement jouer sur son physique. Joseph Gordon-Levitt, qui vient de la diriger dans son premier long métrage, Don Jon, a déclaré : "Pourquoi ne voir en elle qu'une jolie fille ? C'est une des choses dont on avait le plus envie de se moquer dans ce film." Elle y incarne une bimbo amoureuse d'un garçon obsédé et un peu trop enclin à regarder des vidéos pornographiques sur Internet.
Dans le magazine Marie-Claire, versions britannique et française, la belle Scarlett parle alors du sujet de la pornographie et de son influence dans un couple : "Je pense que ça peut être constructif dans une relation amoureuse, tout comme ça peut devenir destructeur. Ça dépend de ce qu'on y cherche et de ce qu'on en fait. Le porno peut aider certaines femmes, les libérer sexuellement. Il y a du porno positif et excitant, artistique et super sexy. Ça peut être fétichiste. Ou alors, ça peut être affreux et dégradant." Le film Don Jon n'est pas anti-porno selon elle, mais il dénonce la surconsommation des médias en général : "C'est l'idée que nous pouvons facilement nous couper de toute interaction humaine parce que nous avons les moyens artificiels de combler le vide."
Scarlett Johansson, que les questions de la sexualité et du porno n'embarrassent pas, revient aussi en toute franchise sur l'homme qui a piraté son téléphone (et celui d'autres stars) il y a deux ans, volant des photos intimes d'elle. Il a été arrêté et condamné à dix ans de prison : "Cette condamnation me semble juste. Il faut voir le nombre de personnes que cela a affectées, les conséquences émotionnelles, surtout. C'était tellement horrible, ce sentiment de violation. Je n'ai pas envie de dire : 'Il faut que ce type serve d'exemple.' Mais je mentirais si je prétendais que ce n'est pas ce que je ressens."
En colère, c'est toutefois avec beaucoup d'esprit que Scarlett Johansson avait réagi dans Vanity Fair en 2011 lorsque les fameuses photos avaient été dévoilées : "Je connais mes meilleurs profils. Ces photos ont été envoyées à mon ex-mari. Il n'y a rien de mal là-dedans. Ce n'est pas comme si je tournais un porno. Encore qu'il n'y aurait rien de mal à cela non plus."
Femme déterminée et solide à l'aube de ses 30 ans, Scarlett a également tiré les leçons de ces précédentes relations amoureuses, avec Ryan Reynolds, son mari pendant un peu plus de deux ans, Sean Penn ou encore le publicitaire Nate Taylor : "Bon, ce n'est pas il y a si longtemps que ça, mais je crois que j'ai réussi à trouver un sens à ces expériences et à aller de l'avant. À mesure que le temps passe et que je vieillis, je me connais de mieux en mieux, et cela m'aide en amour."
Aujourd'hui, Scarlett Johansson file le parfait amour avec le directeur artistique français Romain Dauriac, 31 ans. Elle dément s'être fiancée, même si sa bague passe difficilement inaperçue : "Il est parisien, je crois que ça en dit long sur sa personnalité." Elle est avec lui sur un nuage de bonheur, mais attention, avoir affaire à un jaloux pourrait l'agacer : "Ça ne me dérange pas qu'on me demande, de temps en temps, ce que je fais, mais je n'aime pas cette espèce de jalousie passive. C'est très repoussant parce que c'est le signe d'un sentiment d'insécurité... Les gens qui essaient de vous contrôler sont odieux. Mais personne n'aime ça."
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine "Marie Claire" du mois de décembre 2013
"Don Jon", en salles le 25 décembre