Ségolène Royal n'avait pas assisté à l'université d'été du Parti socialiste, préférant s'envoler vers l'Afrique du Sud pour assister au 24e Congrès de l'Internationale socialiste où elle est élue, avec 74 votes (sur 81), vice-présidente de l'organisation. Après cette renaissance internationale, la présidente du Poitou-Charentes a fait mercredi 12 septembre sa rentrée à l'Élysée.
Après le traditionnel Conseil des ministres, François Hollande recevait les présidents des conseils régionaux. L'occasion pour Ségolène Royal, pimpante et souriante en blazer orange flashy, de réaffirmer sa détermination à compter sur la scène nationale. "Je ne vais pas entrer au couvent", prévenait-elle en Afrique du Sud. Elle l'a prouvé hier, en soignant son entrée : elle est arrivée en fin de matinée par une porte latérale, pour cause de Conseil des ministres, attirant bruquement tous les regards, tous les objectifs, tous les micros, les détournant des membres du gouvernement... Bien joué !
Ségolène Royal n'a pas hésité ensuite à revendiquer plusieurs idées mises en place par le gouvernement et une certaine influence. "Je fais tout ce que je peux pour ça réussisse", affirme Ségolène Royal à propos du quinquennat du président, père de ses quatre enfants. "Il m'arrive de donner des conseils en particulier à tel ou tel ministre qui m'appelle", précise Ségolène à l'AFP.
Au cours de sa visite à l'Élysée, la première depuis la victoire la gauche, Ségolène Royal confie avoir "eu un aparté" avec François Hollande "comme il en a eu avec d'autres présidents de régions". "On a parlé de la situation économique du pays..." Rien d'autre ? Ségolène se refuse à "mélanger les sentiments privés et la responsabilité publique", ce qui ne l'a pas empêchée de rappeler, en Afrique du Sud, la double blessure qui a été la sienne lors de sa défaite aux récentes législatives, blessure politique et intime (le fameux tweet). Reste que la question doit encore la travailler : Ségolène Royal était photographiée le 5 septembre dernier, un exemplaire de L'Ex dans les bras, le livre que Sylvain Courage, journaliste au Nouvel Observateur, consacre à ses rapports disons difficiles avec Valérie Trierweiler.
En quittant l'Elysée, par la grande porte sous le regard des badauds, Ségolène s'est volontiers laissée aller à la nostalgie : "C'est un lieu que je connais bien puisque j'y ai travaillé pendant sept ans avec François Mitterrand, dont une partie avec François Hollande. Nous étions tous les deux..." Trois points de suspension qui devraient hérisser le poil de Valérie Trierweiler.
La première dame devrait, quant à elle, faire une apparition à la vente aux enchères au profit de la Fondation Danielle Mitterrand, jeudi 20 septembre à Paris.