

De retour dans les arcanes du pouvoir, Ségolène Royal s'est plongée avec délectation dans les méandres de la politique. Non sans accro. L'actuelle ministre de l'Écologie vendrait notamment en Belgique une demeure estimée à plus de 1 million d'euros...
Une luxueuse maison à vendre
Le Point révèle que la vente à Bruxelles d'une "somptueuse demeure" estimée à 1 090 000 euros est associée au nom de Ségolène Royal. Selon l'annonce de l'agence immobilière, cette "magnifique maison de 1895, 320 m², avec énormément de caractère, nombreux éléments historiques, plafonds moulurés de plus de 4 m de hauteur", avait pour "anciens occupants les membres de la délégation de Poitou-Charentes de Mme Ségolène Royale".
Sauf que. Si la demeure bruxelloise a bien été achetée par le conseil régional de Poitou-Charentes, elle l'a été en 1991 sous la présidence de Jean-Pierre Raffarin pour 500 000 euros. En 2004, lorsque l'actuelle ministre de l'Écologie est élue présidente de région, elle s'empresse de vendre la demeure. C'est en 2007 qu'elle trouve acquéreur pour 700 000 euros. La récente mise en vente de la maison n'a donc rien à voir avec Ségolène Royal. Cette dernière a demandé à l'agence immobilière de faire retirer son nom de l'annonce, sous peine de poursuites.
Aujourd'hui, Ségolène Royal a retrouvé un monde qui l'avait mise à l'écart après la victoire de François Hollande à la présidentielle. Un éloignement cristallisé autour de l'affaire du tweet de Valérie Trierweiler, qui avait à l'époque apporté son soutien à l'adversaire politique de la nouvelle ministre. Ce temps est désormais révolu et tout le monde semble épanoui dans la famille. Même les enfants, fruit de sa relation avec François Hollande, comme elle le confie dans Paris Match : "Les enfants sont gais, pleins d'entrain, contents de leurs vies. Ils font chacun ce qui leur convient. J'aime être avec eux. Ils me donnent de l'énergie. Et l'énergie, j'en ai à revendre. Nous sommes une famille à 'énergie positive'."
Propos polémiques et liberté de parole
Et de l'énergie, celle que l'on surnomme la "ministre chabichou" avec une certaine forme d'ironie en aura bien besoin dans les jours à venir. Quelques semaines après l'affaire des décolletés au sein de son ministère, Ségolène Royal est de nouveau pointée du doigt pour certaines déclarations tenues dans le même Paris Match. Elle égratigne ainsi les membres du gouvernement et prévient : "Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C'est ma liberté et je la garderai quoi qu'il arrive. Et si j'ai envie de dire autre chose que ce qui est convenu, je le dirai." Elle égratigne ainsi quelques-uns de ses collègues, en dénonçant les "boules puantes", la "condescendance", le "mépris" de certains.
Sans oublier "les procès en incompétence" d'une classe politique "majoritairement composée de machos sûrs de leur bon droit". Mais Ségolène Royal n'est pas du genre à se laisser faire et assène : "Je suis à ce poste parce que je suis compétente. Peut-être même la plus compétente."
Des propos qui ont fait quelques remous du côté du gouvernement. À tel point que Ségolène Royal s'est senti obligée lors du conseil des Ministres de mercredi dernier de démentir, expliquant ne pas se souvenir "d'avoir dit des choses comme ça, (...) si ce n'est sur le ton de la plaisanterie". Du côté de Paris Match, mis en cause par la ministre pour avoir "sorti de leur contexte" ses propos, on dément vigoureusement, expliquant que "les règles étaient claires et établies".