Huit ans après la sortie de son dernier album, Serge Lama est de retour dans les bacs avec un nouvel opus composé de dix-sept chansons inédites, Où sont passés nos rêves (paru le 4 novembre). Malgré la disparition brutale de sa femme Michèle, morte le 25 octobre dernier des suites d'un AVC, le chanteur de 73 ans tient à assurer la promotion de son disque pour "rester occupé", comme il le révélait récemment auprès du magazine Paris Match.
Pour cette nouvelle pépite, l'auteur-interprète a pu compter sur la participation de plusieurs personnalités, telles que Calogero, Pascal Obispo, Julien Clerc ou bien encore Patrick Bruel, Francis Cabrel et Carla Bruni. Dans un entretien accordé vendredi 11 novembre au journal Le Parisien, il est revenu sur ces prestigieuses collaborations et sur la manière dont s'est organisée cette grande réunion d'artistes. "À l'exception de Calogero, qui m'a appelé, c'est moi qui leur ai proposé. Je ne pensais pas qu'ils me diraient oui. J'avais commencé un album avec David Esposito et, un jour, Cabrel m'appelle pour me dire qu'il a trouvé une musique sur Les Muses, que je lui avais envoyée il y a longtemps. Ça m'a donné envie d'appeler Julien Clerc, puis j'ai croisé Carla Bruni. À un concert, j'ai pris mon courage à deux mains : 'Madame, je prépare un disque...'"
Johnny Hallyday est beaucoup pus intelligent que les gens ne le pensent
Lancé, Serge Lama admet qu'il n'avait pas osé s'adresser à l'ancienne première dame de France, très gêné de s'imposer à ses côtés. "C'est la vérité. Je suis très timide, je n'ai jamais eu confiance en moi. Sans Obispo, je n'aurais pas réussi à écrire sur ma ville d'origine, Bordeaux. J'essayais depuis trente ans. Le Toulouse de Nougaro me complexait", poursuit-il.
Dans son morceau "L'Idole", Serge Lama remercie également l'un des plus gros monstres de la chanson française, Johnny Hallyday. "Des gens autour de moi étaient contre, mais j'y tenais. Si quelqu'un devait écrire sur ce mec qui fait rêver les Français, cet aventurier, c'était moi. Il est beaucoup plus intelligent que les gens ne le pensent car il a l'instinct de l'intelligence. C'est le dernier chanteur qui me fait sortir les poils. Il fallait lui dire tant qu'on est vivant", conclut-il.
S.L.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Serge Lama dans le journal Le Parisien, en kiosques vendredi 11 novembre