"Allez viens, j't'emmène au vent..." C'est sur ce célèbre texte signé Gaëtan Roussel alias Louise Attaque que la 18e édition de Solidays s'est refermée dimanche soir, à l'hippodrome de Longchamp. Le groupe de rock français, qui faisait son retour sur scène après de longues années d'absence, a clôturé l'exercice de main de maître, servant ses plus belles compositions (dont les fameux Nuit parisienne et Ton invitation) pour parfaire trois jours de festivités, entre militantisme, débats et, bien sûr, communion autour de la musique.
La journée avait débuté aux côtés de Louane, qui avait pour mission de faire chavirer le Dôme alors que l'Équipe de France jouait son huitième de finale de l'Euro 201 face à l'Irlande. À cet effet, Solidays avait diffusé le match, d'abord sous le Dôme pour la première mi-temps, puis sur la grande scène Paris pour la seconde. De quoi permettre aux footeux et supporters des Bleus de célébrer sous le soleil la qualification des tricolores.
Ibrahim Maalouf a ensuite pris le relais, trompette à la main. L'auteur du fabuleux Red & Black Light – qui a signé la musique du film Dans Les Forêts de Sibérie – a envoûté les festivaliers, avant que Jain en fasse tout autant dans un style bien différent, sur Bagatelle. L'interprète du tube Come a joué devant une foule compacte – ce qui laissera dire à l'intéressée, "je crois que je suis en train de faire ma plus grosse scène, vous me faites peur mais vous allez l'air sympathiques" – et multiplié les titres de son album disque d'or Zanaka.
Fort de ses 202 000 festivaliers (record battu) annoncés en grande pompe par Antoine de Caunes aux côtés du philanthrope Bill Gates et du cofondateur de Solidarité Sida Luc Barruet, le festival s'est poursuivi avec les pionniers du hip-hop californien, Cypress Hill, et le très prometteur Petit Biscuit (Mehdi Benjelloun, 16 ans à peine), avant la messe finale des expérimentés Louise Attaque.
Christopher Ramoné