Mardi 14 mai 2024, la 77e édition du Festival de Cannes a été officiellement lancée sur le Croisette. Ce jour-là, la traditionnelle cérémonie d'ouverture de cet événement s'est déroulée au sein du Palais des Festivals, tout en étant diffusée en direct sur France 2. Dans la foulée, les personnalités présentes sur place ont pu assister à la projection du film d'ouverture du Festival de Cannes 2024. Cette année, les organisateurs ont décidé de miser sur le long-métrage baptisé Deuxième acte. Au lendemain du lancement de cet événement, c'est la fameuse Quinzaine des réalisateurs qui va débuter sur la Croisette. En guise d'ouverture, les spectateurs pourront découvrir le dernier film de la réalisatrice Sophie Fillières, baptisé Ma vie, ma gueule. Ce long-métrage est un peu particulier, étant donné que la cinéaste est malheureusement décédée avant d'avoir pu le terminer.
Sophie Fillières est morte des suites d'une longue maladie, à l'âge de 58 ans, le 31 juillet 2023 à Paris. Ses obsèques ont ensuite eu lieu dans l'après-midi du 2023 au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, où elle a été incinérée. Bien évidemment, sa famille ainsi que ses proches avaient assisté à cette cérémonie. Parmi ces derniers, on peut notamment citer les deux enfants de Sophie Fillières, Agathe et Adam Bonitzer. Une fois les funérailles de leur mère terminées, les deux enfants de la réalisatrice ont respecté ses dernières volontés, en achevant son ultime long-métrage. Agathe Bonitzer s'est d'ailleurs longuement confiée à Libération sur le sujet : "Notre mère a tourné le film exactement comme elle le voulait. Elle a été hospitalisée le lendemain du tournage, et pendant les trois semaines qui ont suivi, on était à ses côtés. Quand on a su, en même temps qu'elle, qu'elle ne pourrait pas terminer le film, elle nous a tout de suite demandé de le monter", a révélé la comédienne.
"On a pu discuter du film avec elle. On a pu regarder quelques rushs ensemble. Elle nous a donné des indications, on a pris des notes. Puis, on est entré en salle de montage en septembre, seulement un mois après ses obsèques ! Avec François Quiqueré (le monteur, ndlr), qui n'avait pas monté ses précédents films, mais qu'elle avait choisi pour celui-ci depuis longtemps. Elle était en confiance de nous savoir avec lui. On a regardé les rushs tous les trois. Il a travaillé seul sur la première version, avant qu'on revienne monter de concert, trois ou quatre mois, tous les jours, jusqu'en janvier", a aussi ajouté Agathe Bonitzer. Le meilleur des derniers cadeaux qu'ils pouvaient lui faire.