Sophie Marceau lors de l'émission "Vivement Dimanche" du 13 avril 2014© BestImage
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Sophie Marceau n'a pas manqué d'inspiration durant sa conversation avec le philosophe Vincent Cespedes, auteur de L'Homme expliqué aux femmes (Flammarion), réalisée pour le magazine Vogue. L'actrice actuellement sur les écrans dans la romance Une rencontre de Lisa Azuelos discute de la gent masculine avec la passion qu'on lui connaît. Elle ne cite pas de noms, n'évoque pas clairement son propre vécu, mais réfléchit à la place de l'homme et de la femme, leurs rôles, dans la société. L'occasion, pour la sublime comédienne de 47 ans, bien que victime de Photoshop sur la couverture, de se livrer un peu dans la revue de luxe.
Elle est l'actrice préférée des Français depuis des années. Sa popularité n'a pas pris une ride depuis trente ans et sa première apparition dans La Boum. Mais la comédienne n'en a pas moins gagné en maturité. À la demande du philosophe Vincent Cespedes, elle réfléchit sur différentes questions, dont "la lâcheté masculine" : "La peur qu'éprouvent trop d'hommes à avoir affaire à des femmes indépendantes et intelligentes, ayant les mêmes droits, les mêmes chances qu'eux, les mêmes capacité. [...] Mais, il est où, le héros ? Nulle part."
Sa franchise lui vaut parfois quelques critiques. Lorsqu'elle qualifie de "lâche" et de "goujat" le président de la République François Hollande, sa collègue et aînée Catherine Deneuve ne manque pas de lui faire savoir qu'elle trouve ses commentaires "extrêmement grossiers". La polémique a pris fin lorsque Sophie Marceau a déclaré sur le plateau du JT de TF1 : "On a le privilège de pouvoir s'exprimer et c'est bien de le faire. Elle a raison." Dans la conversation pour Vogue, pas de controverse, la star se garde bien de citer des noms, mais ne perd rien de sa verve.
"Petite, je voulais être un garçon", raconte Sophie Marceau, dont la mère ne voulait pas de fille : elle s'est donc efforcée de ne pas faire "trop fille à la puberté". Ce qui ne l'empêche pas, à l'aube de la cinquantaine, d'être une femme épanouie et sereine au franc-parler bien connu : "Nous, les femmes, avons acquis au fil des générations une culture de l'ouverture, du contact, qui nous rend capables - quand les hommes jouissent utiles -, de jouir pour un rien."
En couple avec Christophe Lambert, mère de Vincent (18 ans), qu'elle a eu avec le réalisateur Andrzej Żuławski, et de Juliette (bientôt 12 ans), dont le père est le producteur Jim Lemley, elle avoue : "Moi qui ai toujours été en couple, je ne sais pas ce que signifie vivre seule. Pourtant, cela ne garantit pas, par exemple, que les deux parents s'impliquent auprès des enfants. Je suis effondrée devant la froideur des relations père-fils. Les pères ne parlent pas de l'essentiel à leur fils : ni confidences, ni émotions, ni aveu de faiblesse, ni véritable accueil de la personnalité singulière de leur enfant." On ne saura pas si c'est du vécu, mais on sent que Sophie Marceau maîtrise le sujet.
De façon plus générale, Sophie Marceau s'insurge contre les "bourgeois qui ont le pouvoir" : "Par exemple, on me donne toujours des rôles de bourgeoises dans des 200 m² parisiens..."
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Vogue du mois de mai 2014
Elle est l'actrice préférée des Français depuis des années. Sa popularité n'a pas pris une ride depuis trente ans et sa première apparition dans La Boum. Mais la comédienne n'en a pas moins gagné en maturité. À la demande du philosophe Vincent Cespedes, elle réfléchit sur différentes questions, dont "la lâcheté masculine" : "La peur qu'éprouvent trop d'hommes à avoir affaire à des femmes indépendantes et intelligentes, ayant les mêmes droits, les mêmes chances qu'eux, les mêmes capacité. [...] Mais, il est où, le héros ? Nulle part."
Sa franchise lui vaut parfois quelques critiques. Lorsqu'elle qualifie de "lâche" et de "goujat" le président de la République François Hollande, sa collègue et aînée Catherine Deneuve ne manque pas de lui faire savoir qu'elle trouve ses commentaires "extrêmement grossiers". La polémique a pris fin lorsque Sophie Marceau a déclaré sur le plateau du JT de TF1 : "On a le privilège de pouvoir s'exprimer et c'est bien de le faire. Elle a raison." Dans la conversation pour Vogue, pas de controverse, la star se garde bien de citer des noms, mais ne perd rien de sa verve.
"Petite, je voulais être un garçon", raconte Sophie Marceau, dont la mère ne voulait pas de fille : elle s'est donc efforcée de ne pas faire "trop fille à la puberté". Ce qui ne l'empêche pas, à l'aube de la cinquantaine, d'être une femme épanouie et sereine au franc-parler bien connu : "Nous, les femmes, avons acquis au fil des générations une culture de l'ouverture, du contact, qui nous rend capables - quand les hommes jouissent utiles -, de jouir pour un rien."
En couple avec Christophe Lambert, mère de Vincent (18 ans), qu'elle a eu avec le réalisateur Andrzej Żuławski, et de Juliette (bientôt 12 ans), dont le père est le producteur Jim Lemley, elle avoue : "Moi qui ai toujours été en couple, je ne sais pas ce que signifie vivre seule. Pourtant, cela ne garantit pas, par exemple, que les deux parents s'impliquent auprès des enfants. Je suis effondrée devant la froideur des relations père-fils. Les pères ne parlent pas de l'essentiel à leur fils : ni confidences, ni émotions, ni aveu de faiblesse, ni véritable accueil de la personnalité singulière de leur enfant." On ne saura pas si c'est du vécu, mais on sent que Sophie Marceau maîtrise le sujet.
De façon plus générale, Sophie Marceau s'insurge contre les "bourgeois qui ont le pouvoir" : "Par exemple, on me donne toujours des rôles de bourgeoises dans des 200 m² parisiens..."
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Vogue du mois de mai 2014