Suite et fin dans Paris Match de l'interview des trois jeunes Zulawski, fils du réalisateur polonais décédé le 17 février à l'âge de 75 ans, emporté par un cancer foudroyant. Petit dernier de ce trio, Vincent Zulawski, fruit de l'idylle entre l'actrice Sophie Marceau et le cinéaste qui aura duré dix-sept, de 1984 à 2001.
Pour la première fois, le jeune homme, qui ne cache pas ses envies de suivre les pas de son illustre père en devenant à son tour réalisateur, se confie sur ce père si particulier, un être "controversé", "très difficile" selon Xawery. "Il me faisait rire, je l'ai toujours vu rigoler. C'est comme ça que j'ai envie de me souvenir de lui", confie ainsi Vincent, dont la mère, submergée par l'émotion aux obsèques de son ex-mari, fait la couverture du magazine.
Vivant à Londres désormais, où il poursuit des études artistiques dans l'idée de devenir metteur en scène, le fils de Sophie Marceau évoque également le poids que des parents comme les siens peut représenter. "Avoir des parents connus est plus un poids qu'un avantage, assure le benjamin de la famille, âgé de 20 ans. En France, à l'école, on ne faisait pas le lien. J'ai échappé à ça. [...] À l'université, il y a encore des gens qui me demandent pourquoi je fais une école, et pourquoi je n'ai pas de piston... Je ne leur réponds pas."
En Pologne, Vincent Zulawski a grandi dans la maison de son père, dans la banlieue de Varsovie. "Je me souviens de lui en train de boire un thé à la maison", se remémore-t-il, arguant que le lieu "était à son image" et que le réalisateur s'y trouvait "dans son monde". Il ajoute : "J'ai habité dans de nombreux endroits, mais c'est vrai que chez lui, dans son univers, je me sentais chez moi."
Derrière le père de famille – qui s'est "adouci" avec la naissance de Vincent selon son frère aîné Xawery, qui était "apaisé" et "plus en opposition avec les siens" selon Ignacy –, restera le réalisateur. Andrzej Zulawski laisse derrière lui un cinéma d'avant-garde, mais également de controverses, qui le suivront d'ailleurs jusqu'au bout de sa vie, comme le raconte Xawery, le fils de l'actrice polonaise Małgorzata Braunek (décédée en juin 2014 d'un cancer). "Lorsqu'on a projeté son dernier film, après ses obsèques, la salle n'était pas remplie. Aucun membre du ministère de la Culture polonais n'était présent", note-t-il, amer.
Interview à retrouver en intégralité dans Paris Match, en kiosque ce jeudi 25 février.