Dans une grande interview exclusive donnée ce matin à RTL, après l'interview filmée pour TF1 de dimanche soir, Johnny Hallyday mettait directement en cause le docteur Stéphane Delajoux, qui l'avait opéré en novembre 2009 d'une hernie discale. Le rockeur, qui revient avec l'album Jamais Seul, a maintenu que "le docteur qui m'avait opéré à Paris ne m'avait jamais dit qu'il m'avait percé la dure-mère (la membrane qui protège la moelle épinière)... Il ne l'avait jamais dit à mon entourage non plus... Il m'a dit que je pouvais prendre l'avion... et j'ai été sauvé ici par les docteurs américains (...) Grâce à dieu, je m'en suis sorti."
Le docteur Delajoux a réagi quelques heures après, toujours sur RTL. Il s'est dit "indigné par ces paroles". "Il a été lui-même informé, son entourage médical prévenu (...) L'entendre dire qu'il y a eu un manque de rigueur, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase (...) C'est une mascarade." Johnny s'est depuis engagé dans une longue bataille d'experts pour déterminer la responsabilité du docteur. Le suivi post-opératoire du docteur Delajoux a été clairement mis en cause dans un rapport d'experts rendus le 30 septembre dernier.
Dans une autre affaire, selon l'AFP, Stéphane Delajoux a été condamné lundi, à Paris, par le Tribunal de Grande Instance à indemniser une patiente à hauteur de 160 000 euros pour avoir commis des fautes lors des soins prodigués.
Rappel des faits : en mars 1997, une aide-comptable de 51 ans est hospitalisée en urgence à la Fondation Rothschild, à Paris, pour une sciatique d'une douleur intense. Elle est opérée une première fois par le Docteur Delajoux, mais des douleurs lombaires réapparaissent quelques semaines plus tard. Après une prescription d'anti-inflammatoires, les douleurs persistent et Delajoux décide une nouvelle opération. La patiente sera opérée une seconde fois en septembre 1997, mais à la clinique Turin, toujours par le Dr Delajoux... mais les douleurs persistent encore et toujours. La patiente se décidera alors à porter l'affaire en justice.
Selon l'expertise réalisée, le Tribunal de Grande Instance de Paris a jugé aujourd'hui que le chirurgien avait bien commis "des fautes", "d'une part dans la surveillance et le contrôle post-opératoire" de la première intervention, puis "dans la réalisation même de la seconde intervention". La justice a notamment estimée qu'après la réapparition des douleurs suite à la première opération, Delajoux aurait dû "mener des examens complémentaires post-opératoires, à savoir : un nouveau bilan radiologique et surtout un nouveau scanner auraient montré la persistance de la saillie discale (...) expliquant très probablement la reprise de la sciatique".
Le tribunal a jugé le Docteur Delajoux et la Fondation Rothschild "responsables" des dommages subis par la patiente et les a condamnés solidairement à lui verser 256.200 euros en réparation de ses préjudices corporels. Ils devront en outre verser 63.500 euros à la Caisse primaire d'assurance maladie pour les frais engagés. Stéphane Delajoux et la fondation Rothschild ont été jugé responsables "chacun à hauteur de 50%".
Le Docteur Delajoux et la Fondation Rothschild feront-ils appel ? En attendant, Stéphane Delajoux et la Fondation Rothschild restent innocents des faits reprochés jusqu'à condamnation définitive.