On a bien cru qu'une bourrasque de nouveauté allait souffler sur le concours Miss France... mais ça, c'était avant. Le 11 octobre 2019, Sylvie Tellier s'était montrée plutôt ouverte à l'acceptation des candidates trans, alors qu'elle abordait le sujet sur le plateau de l'émission Je t'aime etc. A nouveau interrogée à ce propos, la présidente du comité a finalement avoué qu'il y avait eu un "amalgame". Prochainement, elle apparaîtra dans le film Miss – en salles le 4 mars 2020 – qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui rêve de remporter l'écharpe et la couronne tant convoités chaque année. Concernant la réalité, en revanche, elle est plus frileuse.
Sylvie Tellier a confirmé que le règlement n'était plus exactement le même qu'à l'époque de Geneviève de Fontenay. Comme elle l'explique au Parisien, il ne serait plus indiqué que les candidates doivent être "nées femme" mais "être de sexe féminin". "Demain, si une femme ou un garçon ayant changé de sexe, et ayant donc un état civil féminin, se présente au concours Miss France, nous ne sommes pas la police, je ne vais pas lui faire passer de visite médicale" détaille-t-elle. Pour autant, elle ne pense pas accueillir de jeune fille trans de sitôt dans ses rangs : "De toute façon, je ne pense pas que les Français soient prêts à élire une Miss transsexuelle. Et s'ils ne sont pas prêts, il n'y aura pas de Miss transexuelle. Ce n'est pas interdit dans le règlement, même si c'est compliqué dans les faits."
L'ancienne Miss Lyon déplore effectivement un problème de mentalité qui empêcherait notre pays de glorifier la différence. "Ils n'élisent déjà pas une Miss Vallon d'Auvergne qui fait un 42 ou un 44" raconte Sylvie Tellier. Le 14 décembre 2019, toutes celles qui ont remporté la victoire en région se réuniront au dôme de Marseille afin d'élire celle qui succédera à de Vaimalama Chaves. Parmi les trente candidates sélectionnées, pas de trace, effectivement, d'une candidate qui viendrait fracasser les codes...