Les tragédies s'enchaînent en cette période de confinement. Enfermées à domicile, des personnes souffrent chaque jour en silence, victimes de violences conjugales. Tatiana-Laurence Delarue, qui est passée par cette épreuve insoutenable, évoque avec clarté cette problématique épineuse, détaillant les aides qui se présentent à celles et ceux qui en ont besoin. "Heureusement, le gouvernement a eu une prise de conscience, explique-t-elle à Purepeople. Marlène Schiappa a mis en place des dispositifs très importants au fur et à mesure que le confinement crée des drames. Il y a le 3919, que l'on peut composer d'un fixe ou mobile, qui est anonyme et qui ne figure pas sur les factures de téléphone. Le 17 aussi, évidemment. Dernièrement, un dispositif plus discret en période de confinement : le 114, par sms d'urgence. Et aussi, un nouveau portail de signalement, arretonslesviolences.gouv.fr, qui est sécurisé, gratuit, qui permet d'échanger avec un officier ou un gendarme spécialisé 24h/24, 7 jours sur 7. Les victimes peuvent aussi aller dans les pharmacies pour alerter les forces de l'ordre. C'est important d'agir correctement. Les représailles peuvent parfois entraîner la mort..."
Confinée solo entre quatre murs, Tatiana-Laurence Delarue compte bien se servir utilement de ce temps libre qui s'offre à elle. Ces derniers jours, elle est apparue dans une vidéo diffusée par le collectif Nous Toutes afin de dénoncer cet intolérable fléau – elle avait déjà marché contre les violences faites aux femmes le 23 novembre dernier aux côtés Laetitia Casta, Muriel Robin et Alexandra Lamy – et joint sa force à celles des victimes sur les réseaux sociaux, par le biais de ses comptes personnels et de l'association Rose-Jaune. Engagée depuis treize ans, elle a un nouveau projet en tête, qui lui tient à coeur... et qui devrait la maintenir en éveil pendant de longs mois.
Comme elle l'a annoncé il y a peu sur les réseaux sociaux, l'animatrice de 38 ans va rejoindre les bancs d'école ! "Je suis allée voir l'école juste avant le confinement, poursuit-elle auprès de Purepeople. Donc je commence seule dans un premier temps. J'ai décidé de faire de hautes études, un Master pour l'obtention d'un doctorat en psychologie. Avec tout ce que j'ai vécu, je crois que je me dois de me tourner vers les gens pour les aider. J'étudie, je fais des recherches, je lis Lacan, je lis Freud, je suis boulimique de recherches. J'ai déjà deux ans pour me remettre à niveau. Ensuite, encore un an pour me spécialiser... j'en ai au moins pour trois, quatre à cinq ans d'études." En parallèle, Tatiana-Laurence Delarue exercera dans un cabinet afin de venir en aide à celles et ceux qui ne savent pas vers qui se tourner – dès que le confinement aura pris fin, bien sûr. Bravo à elle...
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.