Déjà visé par une information judiciaire pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment", Thomas Fabius est de nouveau inquiété par la justice... Cette fois, il s'agit d'une affaire concernant un casino monégasque appartenant à la Société des bains de mer (SBM). Selon une information de Valeurs Actuelles, la justice chercherait à savoir pourquoi l'établissement a effacé une dette de 700 000 euros du fils de Laurent Fabius, joueur invétéré et interdit de casino en France.
Toujours d'après l'hebdomadaire, deux juges d'instruction français ont ordonné une commission rogatoire internationale à Monaco. Ce qui pourrait ainsi permettre à la police de la principauté d'effectuer des perquisitions à la SBM et au Département des finances de Monaco. Cette dette importante aurait été contractée au printemps dernier, lors... d'une seule soirée !
Il faut dire que Thomas Fabius est connu pour flamber dans les casinos du monde entier, de Las Vegas à Londres. S'il est interdit de casino en France, c'était, avant cette affaire, un grand habitué des établissements monégasques. A tel point qu'il aurait dépensé... 7 millions d'euros en 2011 au casino de Monte-Carlo, selon une enquête de Paris Match publiée dans l'édition en kiosques ce 19 septembre. L'hebdomadaire est allé enquêter dans l'établissement où le fils du ministre des Affaires étrangères a également laissé une jolie ardoise - 1,9 million d'euros - il y a un an, mais également de nombreux souvenirs.
Client très fréquent du casino, Thomas Fabius ne passait visiblement pas vraiment inaperçu au milieu des milliardaires comme le Britannique Philip Green ou encore l'oligarque Mammadov, autres fidèles des lieux. "Parfois, quand il perd, il essaie de récupérer sa mise en faisant glisser ses mains sur le tapis", raconte ainsi un habitué au magazine. Autre particularité, le fils de Laurent Fabius serait un joueur des plus expressifs... Lorsqu'il gagne, il lui arrive ainsi de "glapir, de grimper sur un tabouret, de taper dans la main des valets", écrit Paris Match. Généreux, il aurait également un jour laissé 100 000 euros de pourboire au personnel, sous le regard médusé des habitués.
Problème, outre ces souvenirs amusants, comme cette fois où il s'est caché comme un enfant "ayant peur de se faire gronder" à l'arrivée surprise de Jean-Pierre Raffarin dans le casino, Thomas Fabius laisse aussi une jolie ardoise. S'il avait remboursé rapidement sa première dette de 600 000 euros en juin 2011, il cumule 1,9 million d'euros un an plus tard et ne peut la rembourser. "Comme il est le fils de son père, il se serait cru protégé", estime un employé. Absent depuis, il n'a pas réussi à s'entendre avec la principauté, qui a pourtant tenté de régler le conflit à l'amiable, promettant simplement de rembourser 150 000 euros d'ici mars 2014. Le casino a donc alerté la Siccfin (le Tracfin monégasque), dont les conclusions de l'enquête figurent selon Paris Match dans le dossier de l'enquête pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment".
Thomas Fabius, qui s'est d'abord fait connaître comme chef d'entreprise, embarrasse déjà depuis plusieurs années son papa. En juin 2011, il avait été condamné à une amende de 15 000 euros (dont 10 000 avec sursis) dans le cadre d'une procédure abrégée de "plaider-coupable" pour abus de confiance envers deux chefs d'entreprise.