Dimanche 6 mai à 20h, François Hollande est élu président de la République. Sur France 2, à ce moment précis, les caméras n'ont d'yeux que pour son fils Thomas. En plateau, sa mère Ségolène Royal regarde ce jeune homme ému aux larmes par la victoire de son père. La candidate malheureuse de 2007 a les yeux qui brillent. Alors que cette élection marque un changement politique certain, Thomas Hollande est la vedette inattendue de cette victoire : en quelques secondes, il devient une star du Web... Cela ne vous rappelle personne ?
L'effet Pippa...
Au mariage de Kate et William, le 29 avril 2011, il n'a fallu que quelques secondes au monde pour tomber amoureux de Pippa, la soeur de la mariée. La soeur de la duchesse de Cambridge devient la chouchoute des médias et des photographes. La Pippamania est née ! C'est un peu ce que l'on est en train de vivre avec Thomas Hollande que les caméras de France 2 ont suivi avec passion le soir de l'élection de son père. Au siège de campagne rue de Solférino, il y a d'abord ces larmes télégéniques de ce fils, juste après l'annonce des résultats, mais il y a aussi le regard bienveillant et ému que pose sur lui sa mère Ségolène Royal en plateau. Pas idiot, le jeune homme, expert web dans la campagne de son père, rappelle le travail collectif auquel il a participé : "Je suis très ému, j'ai participé à cette campagne, j'avais participé à celle de Ségolène Royal, ma mère, avant, mais cette fois, elle se termine victorieusement (...). C'est une aventure collective que nous avons vécue pendant cinq mois de campagne."
Un peu plus tard, une séquence frise le ridicule. On y découvre le mot "Papa" s'afficher sur le portable de Thomas Hollande. C'est un coup de fil du nouveau président à son fils. "Bravo, félicitations, comment te sens-tu ?", lance Thomas. La caméra de France 2 ne lâche pas le visage de Thomas, filmé en gros plan, sauf que l'on n'entend rien. Une séquence d'un creux abyssal. En découvrant plus tard ces images, Thomas Hollande avoue s'être trouvé "un peu ridicule". Cette séquence suscite une multitude de tweets souvent railleurs...
Après Solférino, Thomas Hollande rejoint la Bastille où des milliers de personnes célèbrent la victoire. Au passage, il est accroché par une caméra de BFM TV à qui il exprime "la joie du fils et celle du militant" et rappelle l'aventure collective qui a été la sienne au sein de l'équipe digitale de la campagne.
Symbole, souvenirs et mystère...
Depuis cette soirée électorale, de nombreux médias nationaux ont consacré des papiers à l'émotion de Thomas Hollande. D'autres le critiquent ouvertement, parlent de préférence familiale, exactement ce que l'on a reproché à Nicolas Sarkozy à propos de son fils Jean. Et puis il y a le masculin GQ, classe et branché, qui nous explique en quoi le jeune avocat de 27 ans est déjà "l'enfant roi de la gauche française". Pour nos confrères, il suffit "aux sympathisants de regarder [Thomas Hollande] pour savoir que tout va bien se passer" : "Ils l'avaient laissé, en 2007, cyber-militant un peu emprunté en T-shirt 'Désir d'avenir'. Et ils le retrouvent en 2012, avocat à l'air pondéré à l'aise avec ses lunettes bobo, sa barbe de trois jours et sa chemise oxford négligemment sortie du jean. Thomas Hollande est la preuve qu'on peut grandir au sein de cette gauche un peu fêlée, clivée mais réconciliée, et s'en sortir."
Dans les kiosques ce mardi 8 mai, un numéro spécial de Paris Match consacré à l'élection de François Hollande. Sur la couverture, l'image de cette victoire : le nouveau président et Valérie Trierweiler, notre nouvelle première dame. Sur les 64 pages consacrées au président, deux pages de confidences de Thomas Hollande sur son père. On y apprend que "faire les courses, c'est son kif", qu'il "porte toujours la même montre Swatch" et que, dans la famille, "on aime faire des blagues". Thomas, aîné des quatre enfants de François Hollande et Ségolène Royal, évoque ses souvenirs paternels très liés au sport et les quelques défauts du nouveau président : "une notion très particulière de la ponctualité", une cuisine riche en beurre quand il se met aux fourneaux, etc. Thomas raconte que son père "se fâchait rarement, sauf pour un truc totalement irrationnel : il détestait qu'on fasse tomber ou qu'on casse notre verre quand nous étions à table".
Quand il se veut plus intime sur ce qu'il ressent, c'est de politique qu'il parle : "S'il entre à l'Élysée, je le verrai moins, mais ça ne m'inquiète pas. La seule chose qui m'inquiète, c'est ce contexte, cette attente de changement très forte. J'espère qu'il sera à la hauteur." Le mystère tient aussi à ça : de Thomas Hollande, on sait très peu de choses. Voilà pourquoi il intéresse. Pour une consoeur du Figaro, c'est exactement ce qui devrait le transformer en petite Pippa au masculin : "Est-il un coeur à prendre ? Quels sont ses goûts ? Où vit-il ? Faites confiance aux paparazzi, ils sont au taquet", prévient-elle.
Du jour au lendemain, Pippa Middleton est passée d'anonyme à jeune femme suivie de près, scrutée et trend-setteuse. Parions que nos collègues de la presse féminine ne vont pas se faire prier pour dresser le portrait du jeune homme... Pour peu qu'il soit célibataire, ce jeune homme intelligent ne devrait plus avoir une seconde à lui. La Thomasmania ne fait que commencer !