Ce jeudi, Tiger Woods prenait le départ du parcours de la dernière chance. A Thousand Oaks, il dispute le Chevron World Challenge (du 2 au 5 décembre), un tournoi dont il est également l'organisateur et dont il fut quatre fois le vainqueur (2001, 2004, 2006, 2007), où il jouera sa dernière carte pour tenter de ne pas terminer la saison avec un bilan vierge de la moindre victoire. Si l'ex-numéro un mondial échoue à décrocher ce lot de consolation, il se trouvera dans une situation inédite depuis... 1996, année où il est passé pro.
Sur le vert californien du Sherwood Country Club, il aurait même une ultime opportunité de reconquérir la place de numéro un mondial, l'actuel leader du classement mondial Lee Westwood ne prenant d'ailleurs pas part à la compétition. Mais il faudrait, pour cela, être performant et régulier : "Sur les 5 ou 6 derniers tournois, j'ai eu des bonnes séries ou je faisais bien les choses, observait Woods en conférence de presse, mardi. Ça durait deux, trois, quatre trous. Et maintenant elles durent presque neuf trous, détaille l'Américain. Maintenant je dois les faire durer 18 trous, finir par ce que ça soit les 72 trous et puis un tournoi majeur entier." Heureux, avec un niveau de jeu en rémission, de sentir l'excitation lorsqu'il se met en position de disputer la victoire, il évoquait également sa remise en question suite au scandale de ses infidélités et de son addiction au sexe, qui ont fait voler en éclats sa famille : "En tant que golfeur, j'ai appris tellement plus cette année que pendant n'importe quelle autre, et en tant que personne infiniment plus. Donc ça a été une année pleine de succès même si ça a été une année très douloureuse."
Si l'intéressé semble sur le bon chemin, et capable de tourner la page, après que son divorce d'avec Elin Nordegren a été prononcé en août, cet épisode sulfureux de sa vie, lui, continue de faire des petits... L'AFP remarquait ainsi, jeudi, qu'un épisode de la série américaine à succès New York Police Judiciaire, s'inspirait très clairement de l'histoire tapageuse du golfeur. Non, Tiger Woods n'a pas ajouté son nom à celui des multiples guest stars (de Julia Roberts à Ellen Pompeo) qui sont apparus dans la série, mais le scénario, évocant un golfeur volage accro aux conquêtes et au sexe qui entre dans une clinique pour soigner sa dépendance, estplutôt éloquent. Le nom de Tiger Woods est d'ailleurs prononcé une fois, à propos, justement, de la cure de désintoxication sexuelle (Woods en avait suivi une en janvier 2010).
L'AFP a relevé la réflexion finale de deux personnages de cet épisode diffusé mercredi outre-Atlantique, qui regardent le golfeur réaliser un coup gagnant : "Ça n'a pas affecté son jeu. Je crois que c'est tout ce qui lui reste", remarque l'un d'eux.
Sur le créneau porteur des dérapages de stars, The Simpsons (qui n'ont pas manqué de revisiter l'affaire Woods) et South Park ont de la concurrence.