Tiger Woods se félicite, pour son retour sur le vert après trois mois d'absence pour blessure, de sa passable 37e place au WGC-Bridgestone Invitational d'Akron dans l'Ohio. Grand bien lui fasse, mais Steve Williams, le caddy inspirant et l'ami loyal qu'il a congédié sans ménagement après plus de 12 ans de complicité, en a profité pour renouer avec le goût de la victoire au côté d'Adam Scott, actuel 17e joueur mondial (Woods est 28e).
Vainqueur de 13 Majeurs en douze saisons avec le Tigre - des victoires dont il est considéré comme un artisan à part entière -, le Néo-Zélandais Steve Williams, viré par l'Américain le 20 juillet, n'avait pas tardé à être enrôlé par Adam Scott. Dimanche 7 août 2011, c'est au côté de l'Australien de 31 ans qu'il triomphait, affichant un sourire euphorique et étalant une joie carrément revancharde : "C'est la plus belle victoire de ma carrière, il n'y a aucun doute là-dessus. C'est la plus belle semaine de toute de ma vie de caddy, je le pense sincèrement", s'est-il ainsi enflammé après la première victoire de Scott dans un World Golf Championship (4 coups d'avance sur les clients Luke Donald et Rickie Fowler), dans une tirade qui ressemblait fort à un boulet rouge à destination de l'ancien numéro un mondial.
Steve Williams n'a manifestement pas bien digéré son éviction, dans des circonstances troubles. Déjà, il s'était ému lors de l'annonce de ce rebondissement, se déclarant choqué d'avoir été liquidé sans ménagement : "Après treize ans de bons et loyaux services, apprendre cela a été un choc. Etant donné les circonstances des 18 derniers mois, avec les scandales de Tiger, l'arrivée d'un nouvel entraîneur, de son jeu et de ses blessures, je suis déçu que notre collaboration si fructueuse se termine maintenant", écrivait-il sur son site personnel. A en croire Tiger Woods, en revanche, la séparation aurait été cordiale quoique "d'homme à homme". Selon le golfeur, une discussion face à face dans un bureau ; selon le caddy, une décision annoncée par téléphone...
Plus que jamais au point mort, bientôt un an après avoir été dépossédé de la première place mondiale suite à une saison vierge de toute victoire, dans le sillage du scandale de ses infidélités, Tiger Woods, loin de la joie du duo vainqueur au Firestone Country Club d'Akron, voulait dimanche positiver. En tenant un discours qu'on a beaucoup entendu ces dix-huit derniers mois : "Les sensations vont revenir peu à peu", lâchait-il en conférence de presse à l'issue d'un tournoi terminé à 1 au-dessus du par et où son jeu a été très inconstant, à une semaine du PGA Championship, dernier Majeur de la saison. Les sponsors, eux, ne se pressent plus ; ils continuent même de déserter le Tigre à mesure que sa carrière reste enlisée dans un bunker. Dernière en date, la marque d'horlogerie suisse de prestige Tag Heuer, qui avait avec Tiger Woods un contrat supposé de quelque 10 milions de dollars et avait pris ses distances en 2009 suite au scandale, vient de quitter le navire. Le business Woods - qui pèse toutefois encore autour de 500 millions de dollars - en prend un nouveau coup... Même Nike, fidèle soutien du golfeur même au plus fort de la tempête, aurait fait des coupes franches dans ses émoluments au regard de sa saison 2010 sans aucun trophée.
Pendant ce temps-là, ce sont d'autres sensations qui reviennent bien pour sa richissime (grâce à leur divorce) ex-épouse, Elin Nordegren. La Suédoise de 31 ans et mère de leurs deux enfants, Sam, 4 ans, et Charlie, 2 ans, a retrouvé l'amour, et sa romance avec Jamie Dingman, fils du magnat de la finance Michael Dingman, s'affermit de jour en jour, depuis leur rencontre lors d'une soirée caritative en Floride en janvier 2011. Malgré les rumeurs selon lesquelles Jamie aurait eu une aventure avec la sulfureuse Rachel Uchitel, très notoire maîtresse de... Tiger Woods, rumeurs démenties par des proches qui affirment que les deux ne se fréquentaient que pour affaires, Elin Nordegren, qui se partage entre sa famille en Suède et sa vie en Floride, a une totale confiance en sa nouvelle histoire d'amour.