Tom Hanks a été plongé dans un tournage intense pour le film Capitaine Phillips, inspiré d'une histoire vraie et qui relate la prise d'otages d'un navire sous pavillon américain par des pirates somaliens. A présent, l'heure est à la promotion pour ce long métrage haletant réalisé par un cinéaste qui sait être au plus proche du réel, Paul Greengrass (Bloody Sunday, La Mort dans la peau). Le 30 septembre, l'acteur oscarisé pour Philadelphia et Forrest Gump a assuré l'avant-première de ce film à Los Angeles.
En pleine promotion, la star Tom Hanks a multiplié les interviews. Pour le Daily Mail, il a livré un long entretien durant lequel il revient sur son expérience de juré, mais qui ne s'est pas déroulée comme prévu. Choisi comme juré, l'acteur américain a pris au sérieux son travail de citoyen : "Tout le monde m'a dit, 'tu ne vas pas être choisi comme juré parce qu'ils ne veulent pas de la médiatisation.' Mais j'ai quand même été pris. J'y suis allé, je me suis assis et j'ai répondu aux questions."
Cependant, le procès, qui concernait une affaire de violences conjugales, a fini par être annulé, après qu'une procureur, grande fan de l'acteur, soit allée lui manifester son admiration, enfreignant ainsi son interdiction de s'adresser aux jurés. L'accusé peut le remercier puisqu'il n'a eu qu'une amende de 150 dollars à payer... Face à cet incident, Tom Hanks s'exprime : "Quelqu'un pendant mon déjeuner est venu me voir pour me dire : 'Bonjour. Merci d'être venu, la plupart des gens essaient d'échapper à leurs devoirs civiques.' J'ai répondu : "Je ne fais que mon devoir civique.' Mais personne ne doit parler aux jurés, j'imagine. C'était très informel, sept secondes d'échange. Mais le système judiciaire tout en entier a failli parce que j'ai choisi de prendre mon déjeuner ce jour. Mais vous savez, j'ai fait mon devoir." On sent une touche de cynisme dans cette phrase, mais on peut imaginer facilement que Tom Hanks, déçu, aurait souhaité que les choses n'aient pas pris une telle tournure.
Sérieux comme toujours, Tom Hanks a également abordé la question de la violence, présente dans son film Captain Phillips puisqu'il raconte un abordage en pleine mer. La star n'est pas néanmoins une grande fan de la violence au cinéma, trop "glamourisée" selon lui. Déjà jeune, il évitait de voir des films trop violents. Il admet que pour certains films d'action, comme le James Bond, il y ait une part inévitable de violence qui sert la narration, mais la trouve exagérée dans de nombreux blockbusters : "Il y a toujours eu des films comme ça, c'est juste qu'aujourd'hui, il y a une part de commerce dessus dans l'industrie du cinéma." Tom Hanks pourra aborder la question avec Jim Carrey, traumatisé par la violence dans Kick-Ass 2 dans lequel il joue.
Coproducteur de Parkland dans lequel joue son fils Colin, dans la peau de Walt Disney pour Saving Mr. Banks et annoncé dans Inferno, adaptation du nouveau livre de Dan Brown après Da Vinci Code et Anges et démons, Tom Hanks est aussi puissant qu'incontournable à Hollywood, mais toujours sage.
"Capitaine Phillips", en salles le 20 novembre