Le lock-out NBA ne fait pas que des malheureux...
Un accord n'ayant pas été trouvé entre les joueurs et les propriétaires des clubs, la saison NBA est fortement compromise. La pré-saison a été annulée et les premiers matches de la saison pourraient bientôt l'être à leur tour. Résultat, les fans américains ne pourront pas voir évoluer les stars de la NBA... Tout le contraire des Européens !
Plutôt que de rester inactifs, les joueurs n'ayant pas le droit d'utiliser les infrastructures des clubs durant le lock-out, et donc de s'entraîner, certains ont décidé de s'exiler vers l'Europe. C'est le cas des Français Boris Diaw et Nicolas Batum, récents vice-champions d'Europe, qui ont respectivement choisi Bordeaux et Nancy en attendant la reprise du championnat NBA.
Et ce mercredi 5 octobre, on apprend que ce n'est rien de moins que le meilleur joueur français, Tony Parker, qui revient en Hexagone, dix ans après avoir quitté le Paris Basket Racing. Le dirigeant de l'ASVEL va donc évoluer sur les parquets français avec le maillot de... l'ASVEL, pour un montant de 1500 euros net par mois, bien loin des millions qu'il engrange outre-Atlantique. Le quotidien l'Équipe rapporte en outre que Tony Parker paiera 190 000 euros de sa poche pour régler le montant de son assurance jusqu'en décembre.
"C'était un choix logique pour moi de jouer en France, de venir aider mon club", a-t-il confié. Et si de nombreuses offres lui sont parvenues, d'Espagne, de Chine et de Turquie, la star tricolore a trouvé ce choix logique suite à l'engouement suscité par l'exploit réalisé par les Bleus lors de l'Euro en Lituanie. La motivation, il la trouve naturellement auprès de ceux qui le suivent depuis la France : "Ce qui me motive, c'est vraiment jouer en France, devant mes amis, mes fans, les gens qui me suivent depuis le début de ma carrière, je trouve cela normal."
Tony Parker va donc connaître un changement radical, entre le faste de la NBA et les petits moyens inhérents à la Pro A, comme les déplacements en bus, alors que les Spurs, le club de Tony Parker aux États-Unis, ne se déplaçaient qu'en avion privé : "Ça va changer, c'est clair ! Mais j'ai grandi avec ça, je l'ai vécu. C'est un retour aux sources. Ça m'amuse. Je prendrai le bus comme tout le monde, je n'aurai pas ma propre chambre, je serai intégré dans l'équipe. Je n'ai pas envie qu'il y ait la star et l'ASVEL. Je ferai comme tout le monde."
Si la star ne fera pas ses débuts ce samedi contre Roanne, elle pourrait bien fouler les parquets français vendredi 14 contre... Paris ! Un joli clin d'oeil à l'histoire !