Gros clash au sein du Tour de France. Il n'est pas question ici de cyclistes en colère mais de leurs équipes. La tension est grande entre l'équipe Jumbo-Visma et les Français de Groupama-FDJ après les propos du premier envers les seconds. Le Parisien a rapporté les propos de Marc Madiot, visiblement furieux d'avoir été traité de la sorte par le staff de Jonas Vingegaard, le Danois pressenti pour remporter une nouvelle fois le Tour.
Tout a commencé après une interview de L'Equipe dans laquelle Richard Plugge, manager de Jumbo-Visma, réagissait sur les suspicions à l'égard de Jonas Vingegaard qui cumule des performances tellement impressionnantes qu'elles suscitent des doutes, notamment sur la question délicate du dopage dans le milieu.
Après avoir assuré que tous, notamment les médias pouvaient observer les camps d'entraînement, Richard Plugge a ciblé, sans la citer, Groupama-FDJ : "On regarde aussi autour de nous ce que font les autres. Par exemple, on était avec une équipe française à notre hôtel durant la journée de repos (lundi, veille du contre-la-montre). On voyait des coureurs boire des grandes bières. L'alcool, c'est du poison, et surtout quand vous êtes déjà fatigué, vous allez l'être encore plus. (...) Donc c'est tout un ensemble. On peut ouvrir nos portes, répondre à toutes les questions. Mais il faut aussi montrer l'autre côté. Parce que ça explique aussi une partie des différences, pas seulement en notre faveur, mais en défaveur des autres."
Ils cherchent à cacher quoi ?
Il n'en fallait pas plus pour faire réagir Marc Madiot dans les colonnes du Parisien : "C'est minable, pitoyable, petit, honteux. Qu'il ferme sa gueule. Qu'il ferme bien sa gueule ! Le jour de repos il y a traditionnellement un pot avec l'encadrement. Le staff a bu des bières. Mais les coureurs seulement des Perrier. Le lendemain aucun n'a loupé son chrono. Le surlendemain j'ai quatre gars dans l'échappée. Je ne vais pas m'abaisser à l'appeler. Je suis au-delà de la colère. En plus je suis sûr qu'il m'en veut personnellement car on n'est pas d'accord dans l AIGCP (association internationale groupes cyclistes professionnels). Minable, minable minable... "
"Ca veut dire quoi ? Que nos coureurs ne sont pas sérieux, qu'ils ne s'entraînent pas ? Je rappelle que le lendemain, nos huit coureurs ont tous fini dans les 80 premiers du chrono. Il faut arrêter de dire n'importe quoi, c'est minable, minable ! Ils cherchent à cacher quoi ?", a-t-il ajouté dans des paroles rapportées par l'AFP. "On paye 180 000 euros auprès de l'ITA (International Testing Agency, en charge des contrôles antidopage sur le Tour France, NDLR), on veut des résultats, qu'ils fassent leur travail", a encore dit le manager de Groupama-FDJ.