Wimbledon a beau avoir commencé ce lundi, les Bleus de Londres qui vont disputer le tournoi n'auraient raté pour rien au monde le quart de finale de l'Euro 2012 qui opposait l'équipe de France aux Espagnols champions du monde et d'Europe en titre.
Et si la défaite est finalement logique, c'est le comportement des joueurs qui a le plus déçu les tennismen réunis à différents endroits de Londres. "C'est pas compliqué, je crois que sur la fin, la plupart d'entre nous ne regardaient même plus la télé", confiait Nicolas Mahut à L'Équipe. Manque d'engagement, d'agressivité et attitudes déplorables de certains joueurs, la pilule a du mal à passer.
"J'ai trouvé que ça manquait d'envie, confie Gilles Simon, vainqueur ce lundi 25 juin du revenant Paul-Henri Mathieu sur abandon. Si tu ne savais pas que c'était un quart de finale de l'Euro, si tu ne savais pas qu'on était menés, impossible de le deviner. On aurait dit un match amical. La preuve, quand le jeu allait vers Ribéry, tu te disais : 'Tiens, lui, il court...'"
Julien Benneteau note pour sa part le "manque d'éducation" et un "manque flagrant de respect", avant d'ajouter dans une allusion à peine voilée aux insultes de Samir Nasri : "Niveau langage, c'est le niveau zéro : l'insulte est devenue monnaie courante." Son entraîneur Loïc Courteau va plus loin, estimant que "certains ne devraient plus jamais avoir le droit de porter le maillot" et qu'"ils sont une honte pour le sport français".
Jusqu'à leur arrivée au Bourget, la plupart des Tricolores auront montré une forme de dédain honteux. "Ils viennent d'une génération qui n'a pas grandi avec les mêmes repères que nous, tente d'expliquer Guy Forget, ancien capitaine de l'équipe de Coupe Davis qui a transmis le flambeau à Arnaud Clément. Il faudrait que leurs familles et leurs agents leur expliquent qu'ils ont des devoirs. (...) Franchement, quand j'ai vu la réaction de Nasri après avoir marqué contre l'Angleterre, j'ai trouvé ça triste. Il est passé à côté de la beauté d'un moment génial."
Seul le numéro un français, Jo-Wilfried Tsonga, nuançait ses propos, toujours dans l'Équipe : "Ils ne passeraient pas à la télé devant des milliers de jeunes, ça ne me dérangerait pas. Mais là... (...) Je ne pense pas qu'il faille tous les mettre dans le même sac. Hier (samedi, NDLR), il y en a qui méritaient, je pense à Ribéry, notamment, qui a beaucoup donné. Je l'ai vu se battre et j'en ai vu d'autres aussi."
Ambiance...