Vélo, tennis, courses à pied, marche, surf... Valérie Hirschfield ne se fixe aucune limite malgré son handicap. En 2005, la Varoise de 54 ans originaire de la Seyne-sur-Mer et mère de trois enfants a perdu sa jambe gauche à cause d'un staphylocoque doré. "Les médecins n'ont pas pu sauver ma jambe, gangrenée. Neuf mois plus tard, j'ai été amputée", explique-t-elle au Parisien, quelques heures avant de prendre part à un pari fou.
Dans la soirée du 13 mars 2019, Valérie Hirschfield fera partie des concurrents de La Verticale, course qui consiste gravir les 1665 marche de la tour Eiffel et d'avaler 276 mètres de dénivelé positif le plus rapidement possible. L'athlète s'élancera avec des béquilles, sa prothèse ne lui permettant pas de monter les marches sans douleur. "Monter des escaliers avec une prothèse, c'est compliqué et douloureux. Il faut faire un grand geste pour que le genou plie et l'emboîture rentre dans l'aine", partage-t-elle. Si la Varoise n'a pas peur du défi qui l'attend, elle appréhende en revanche les conditions climatiques : "Les escaliers sont métalliques, et si ça glisse, cela va compliquer les choses avec le vent."
Comme tous les participants, Valérie Hirschfield se motivera en pensant aux Bonnes Fées "l'association fondée par d'anciennes Miss France qui oeuvre en faveur des personnes dans le besoin, à qui les bénéfices de la course seront reversés". Marine Lorphelin a annoncé sa participation à La Verticale sur Twitter : "#LaVerticale de la tour Eiffel c'est ce soir !!! On va tout donner pour @lesbonnesfees #course." Camille Cerf avait participé à la première édition en 2015.
Ce défi n'est pas le premier de Valérie Hirschfield. En janvier 2017, elle avait notamment parcouru 62 km entre la Seyne-sur-mer et le port de Marseille. "Cela a été très dur, parce que j'ai dû enlever ma prothèse après 16 km, blessée par des ampoules. J'ai fini avec mes cannes. Mais ça valait le coup, j'ai récolté 2300 euros pour le service pédiatrique d'un hôpital de Toulon", se souvient-elle.