Le Théâtre du Rond-Point serait-il devenu un des hauts lieux de la présidence Hollande ? Dirigé par Jean-Michel Ribes, soutien et ami de François Hollande, le magnifique théâtre du 8e arrondissement de Paris accueillait lundi 2 décembre une soirée "contre la haine" à l'invitation de son directeur et de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti pour soutenir la garde des Sceaux Christiane Taubira victime d'odieuses attaques racistes, notamment de la part de la publication Minute. De nombreux artistes, comme la chanteuse Ayo et son adorable fillette Billie-Eve (3 ans), des intellectuels et des politiques, ainsi que la première dame Valérie Trierweiler se sont donc réunis comme ils l'avaient fait entre ces mêmes murs en janvier dernier pour soutenir le projet de loi du mariage pour tous.
Stop à la haine !
Valérie Trierweiler qui promettait récemment de "ne plus se taire" en a fait la démonstration en assistant à cette soirée de soutien à la ministre de la Justice. Très applaudie, Christiane Taubira a pris la parole, la voix emplie d'émotion : "Le rejet se nourrit de la peur et la peur de l'ignorance, réelle ou manigancée, qui instille l'inquiétude et l'angoisse", a déclaré la garde des Sceaux, appelant à "lutter contre ceux qui cherchent à faire venir l'hiver de la pensée". "Ils ne sont pas la voix de la France", a-t-elle lancé sous les hourras.
Dans la salle, des personnalités politiques - comme Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, et Harlem Desir, premier secrétaire du Parti socialiste - et de très nombreux artistes à l'instar de Valeria Bruni-Tedeschi ou Guillaume Gallienne, qui vient de dépasser le million de spectateurs pour son film, Les garçons et Guillaume, à table ! Sur la scène du Rond-Point, tandis que deux grapheurs peignaient sans relâche et qu'étaient projetés des dessins réalisés en direct par Charb et Riss de Charlie Hedbo, acteurs et chanteurs se succédaient pour quelques mots de soutien à Christiane Taubira. La soprano Nathalie Dessay a chanté Bidonville de Claude Nougaro. Une soirée importante qui venait clôre la longue journée de Valérie Trierweiler.
Lundi dans la matinée, Valérie Trierweiler visitait au côté du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon une classe d'inclusion scolaire (CLIS) de Créteil, où est menée une expérimentation pédagogique basée sur l'utilisation des tablettes numériques. Selon l'AFP, Valérie Trierweiler a rappelé son engagement associatif en faveur "des enfants en situation de vulnérabilité" notamment via l'association ELA. "Moi, j'ai juste attiré l'attention, a précisé la première dame. Le projet existait déjà au ministère. J'ai juste aidé à donner un petit peu d'impulsion."