C'est un drame que le jeune Oscar Boutez aura bien du mal à effacer de sa mémoire. Alors qu'il se trouve en stage avec l'équipe de France des moins de 18 ans en Afrique du Sud, le jeune homme assiste impuissant à la noyade de son coéquipier, Medhi Narjissi. Le jeune rugbyman du Stade toulousain est porté disparu dans de graves circonstances pendant plusieurs jours avant que sa famille et ses proches ne se fassent une raison. Un moment forcément terrible à vivre pour tous ceux qui ont connu l'espoir du rugby, âgé seulement de 17 ans et depuis, les différents acteurs de ce drame se renvoient la balle sur les responsabilités de chacun le jour des faits.
La responsabilité des adultes présents est pointée du doigt par le père d'Oscar Boutez, dans une interview accordée au Parisien, il y a quelques jours. "Aucun adulte n'est intervenu, ils sont tous restés sur la plage parce qu'ils ont eu peur, disent-ils, cela pose question évidemment", explique le père du coéquipier de Medhi Narjissi, qui est le seul à avoir tenté de le sauver. Le père du rugbyman disparu s'est également exprimé à propos du jeune homme de 16 ans, deuxième ligne au Stade rochelais. "C'est un héros pour nous, même si ça n'a pas ramené Medhi. C'est un enfant de 17 ans (16 ans en réalité, ndlr) qui a mis sa vie en péril et qui a failli lui-même partir pour essayer de sauver Medhi. Il est le seul à avoir eu les cou*lles d'y aller", lâche Jalil Narjissi, dans des propos rapportés par L'Équipe.
Ce n'est pas la première fois que Jalil Narjissi s'exprime dans la presse. Mi-septembre, l'ancien rugbyman de 44 ans s'est présenté devant la presse et on a pu sentir tout le désarroi du père du rugbyman Medhi Narjissi, disparu en mer. "Notre vie s'est arrêtée le 7 août. On survit aujourd'hui, on survit à cette catastrophe. Ce moment nous a fait du bien. Le fait de savoir que Medhi a ensoleillé ces personnes... Il était apprécié de tout le monde, comme un garçon de 17 ans qui aime son sport, qui aime vivre, qui ne mérite pas de partir comme ça. Personne, aucun enfant. On a encore du mal à l'accepter et on ne l'acceptera jamais", a-t-il confié.