François Hollande a remporté dimanche les élections primaires du Parti socialiste, avec plus de 56% des voix, face à Martine Aubry. Il est désormais très officiellement désigné le candidat socialiste à l'élection présidentielle, qui se disputera au printemps 2012. De ce fait, sa compagne Valérie Trierweiler n'exerce plus son métier de journaliste politique : elle officie toujours dans les pages culture de Paris Match et reviendra très bientôt à l'antenne de Direct 8 - elle vient de se retirer de l'émission 2012 portraits de campagne. Pour la première fois, Valérie Trierweiler, 46 ans, parle de son histoire "exceptionnelle" avec François Hollande. Une interview attendue, décrochée par le Nouvel Observateur.
Le coeur de cet entretien, ce sont les mises au point de Trierweiler à propos du livre de Serge Raffy, justement journaliste du Nouvel Obs', et auteur de François Hollande, itinéraire secret. Valérie Trierweiler a rencontré François Hollande alors qu'elle était mariée à Denis Trierweiler, secrétaire de rédaction de Paris Match et spécialiste de philosophie allemande, avec qui elle a eu trois enfants. Trierweiler réfute les écrits de Serge Raffy, pour qui son couple de l'époque et celui que formait Hollande et Ségolène Royal étaient amis : "En dix-huit ans, il y a eu deux dîners : un dîner de couples et une soirée chez des amis communs." Elle réfute également l'idée d'une complicité avec Royal nouée lorsqu'en 1992 elle co-signait le fameux reportage suivant Ségolène Royal à la maternité de l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé, pour la naissance de sa fille Flora (dont le père est Hollande), au début de l'été 1992. "Ma consoeur, chef du service people de Match, est allée à la maternité, pas moi. L'interview s'est faite par fax et via l'attachée de presse. C'est tellement plus romanesque de me faire aller à la maternité... Il faut s'en tenir aux faits."
Du romanesque, il y en aura pourtant et Valérie Trierweiler ne peut le nier. Avec François Hollande, elle évoque "une longue complicité qui, un jour, se transforme en coup de foudre". Nous sommes en 2006 et les choses n'ont pas été simples : "On y a résisté, c'était l'interdit total, confie la journaliste. J'étais mariée, il n'était pas libre et c'était un homme politique." Ajoutant plus loin que cette histoire, "exceptionnelle", "a tout emporté". Dans Gala, octobre 2010, Hollande la désigne comme la " femme de sa vie".
Ce n'est qu'en juin 2007 que Ségolène Royal confirme la rupture et, comme l'écrivent nos confrères du Nouvel Observateur, en "faisant mine de congédier celui qui n'est déjà plus là" avec cette formule : "J'ai demandé à François de quitter le domicile conjugal..."
Quand, après le premier tour des primaires, Ségolène Royal encourage sans tarder ses électeurs à soutenir le candidat Hollande, Valérie Trierweilver aura ce commentaire sur Twitter : "Hommage à Ségolène Royal pour son ralliement sincère, désintéressé et sans ambiguïté." Pour le Nouvel Obs', elle ajoute : "Politiquement c'était dans l'ordre des choses. Sur le plan personnel, elle montre pour la première fois qu'elle a refermé la porte sur le passé."
Avec cette victoire de François Hollande s'ouvrent de toutes nouvelles perspectives pour Valérie Trierweiler. L'ancienne journaliste politique, qui est la compagne d'un candidat sur qui reposent beaucoup d'espoirs, pourrait devenir première dame...
Retrouvez l'intégralité de cette interview et un dossier spécial François Hollande dans Le Nouvel Observateur, en kiosques le 18 octobre 2011.