C'est une déclaration qui a provoqué pas mal de remous et qui fait figure de premier grand oral pour Gabriel Attal. Nommé le 9 janvier dernier Premier ministre en lieu et place d'Élisabeth Borne, celui qui était jusqu'ici ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse du gouvernement d'Emmanuel Macron avait connu une ascension politique fulgurante au cours des dernières années. Ce mardi, le jeune Premier ministre se trouve devant l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale, mais cette initiative ne plaît pas à tout le monde.
Les groupes de gauche ont déposé une motion de censure à l'Assemblée nationale mardi, juste avant le début de la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal, a annoncé la présidente de l'institution Yaël Braun-Pivet à l'ouverture de la séance. Ils lui reprochent de ne pas solliciter de "vote de confiance" de l'Assemblée et ils se sont montrés hostiles à son encontre durant son intervention. Comme on a pu le voir sur les images diffusées par BFMTV, le Premier ministre, dont le salaire a été dévoilé, a tenu à rappeler son âge. "Je suis né en 1989, l'année du bicentenaire de la Révolution", lance-t-il, avant de se faire tancer par certains députés.
Né à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, Gabriel Attal est donc un jeune Premier ministre de seulement 34 ans et ce rappel a agité l'Assemblée nationale. À tel point que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dû leur demander de se taire. Une petite scène cocasse, mais celui dont la discrète mère Marie de Couriss, est la descendante d'une lignée de nobles, a pu poursuivre son discours malgré tout. Il a d'ailleurs eu une petite phrase pour les députés un peu trop impétueux dans l'hémicycle. "Vous êtes les représentants de millions de Français même si je ne suis pas convaincu que les Français attendent que vous couvriez la voix de votre interlocuteur", lance le résident de l'hôtel Matignon.
Le nouveau Premier ministre est également revenu sur la colère des agriculteurs dans son discours. Gabriel Attal promet d'être "au rendez-vous sans ambiguïté". "Il doit y avoir une exception agricole française", lance-t-il, très applaudi par la majorité.
Le Premier ministre a également tenu à saluer ses prédécesseurs Élisabeth Borne, Jean Castex et Édouard Philippe grâce à qui "les résultats sont là".