Si l'Olympique de Marseille relève doucement la tête sous la houlette de son entraîneur espagnol Michel, les coulisses du club sont plus qu'agitées. Ce mercredi 16 décembre, on apprenait que Vincent Labrune, actuel boss de l'OM, était entendu par un juge au sujet de transferts douteux...
L'AFP confirme ainsi une information iTélé selon laquelle le jeune marié était ce mercredi matin dans le bureau d'un juge pour être entendu sur des transferts présumés douteux du club marseillais. Au total, ce sont dix-huit transferts qui suscitent la curiosité du monde judiciaire : Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa et Heinze.
La justice soupçonne des montants de transferts surévalués, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues versées à des agents ou à des intermédiaires, au préjudice de l'actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d'euros, a expliqué une source judiciaire à l'AFP. Une affaire qui a déjà conduit à la mise en examen, pour abus de biens sociaux, association de malfaiteurs et faux et usage de faux, de Jean-Claude Dassier, ancien président de l'Olympique de Marseille après une audition chez le juge Guillaume Cotelle.
C'est une information judiciaire pour "extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs", ouverte en juillet 2011, qui a conduit anciens et actuels dirigeants à s'expliquer devant un juge. Les enquêteurs soupçonnent des membres du grand banditisme marseillais d'avoir touché des commissions et des rétro-commissions sur les transferts de certains joueurs. En janvier 2013, des perquisitions au sein de l'Olympique de Marseille avaient entraîné la saisie d'ordinateurs et documents appartenant aux dirigeants de l'OM, dont Vincent Labrune et José Anigo - ce dernier est l'ancien directeur sportif et entraîneur du club. Dans la foulée, les locaux de l'agent de joueurs basé à Marseille, Jean-Luc Barresi, avaient également fait l'objet d'une perquisition.
En novembre 2014, une dizaine de dirigeants et intermédiaires de l'OM étaient interpellés, placés en garde à vue puis relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Vincent Labrune et ses deux prédécesseurs, Pape Diouf et Jean-Claude Dassier, comptaient parmi les interpellés. Enfin, en janvier 2015, une deuxième vague d'auditions avait conduit José Anigo en garde à vue, en compagnie des agents Christophe Hutteau et Karim Aklil, ainsi que de l'intermédiaire et ex-joueur Patrick Blondeau. Tous étaient ressortis du bureau du juge sans être inquiétés.