Virginie Efira ne fait jamais dans le traditionnel, surtout pas en amour. La célèbre actrice belge de 39 ans ne vit pas avec le père de sa fille de 3 ans (le réalisateur Mabrouk El-Mechri) et l'assume.
Alors que c'est au magazine ELLE qu'elle avait révélé en juillet dernier ne pas vivre sous le même toit que son compagnon, "ce qui peut parfois choquer" avait-elle concédé, c'est à nouveau à l'hebdomadaire féminin qu'elle en dit un peu plus sur l'organisation de sa vie de famille. Comment se répartissent les tâches quand on fait appartement séparé ? "Je peux être chez lui, avec elle. Et dans ce cas, il prend tout en charge, du bain à la cuisine, sans qu'on ait à se poser la question de qui fait quoi. Quand on est ensemble chez moi, c'est plutôt l'inverse", explique Virginie Efira.
Si l'actrice avoue qu'"il faut avoir les moyens d'avoir deux appartements à Paris", elle apprécie ce luxe et cette liberté. "Il est vrai que ça me convient. Je peux être seule avec ma fille. Je peux être seule sans elle, et pour moi, la solitude choisie est assez nécessaire et plaisante", confie-t-elle.
Sublime dans un tee-shirt "We should all be feminists" (phrase de l'écrivain nigérian Chimamanda Ngozi Adichie) en couverture de ELLE, Virginie Efira a grandi dans un univers qui prônait l'autonomie des femmes. "J'ai eu un père, tout jeune, qui m'expliquait que le mariage était forcément un naufrage et qu'il ne fallait pas compter dessus pour être heureuse, et qui m'a appris la nécessité de l'indépendance financière", avoue-t-elle. Consigne de vie que la jeune maman applique.
Un féminisme qui transparaît aussi dans les valeurs qu'elle souhaite également inculquer à sa petite Ali, avec une certaine souplesse. "Si elle a envie de regarder Cendrillon, ça ne me pose aucun problème. Quand elle dit 'princes', j'ai un peu tendance à la reprendre : 'Tu veux dire des princes ?" Il faut que je me surveille", tempère-t-elle.
Le fait que Virginie Efira ait parfois été confrontée à des comportements machistes n'y est certainement pas pour rien. "J'ai entendu plusieurs fois : 'Attention de ne pas être trop drôle, ce n'est pas possible pour une femme'. De la bouche de productrices comme de producteurs...", révèle-t-elle.
Drôle, la lumineuse Belge ne l'est assurément pas dans son nouveau film Pris de court, drame réalisé par Emmanuelle Cuau en salles le 29 mars prochain. Elle y incarne Nathalie, une joaillière qui vient de s'installer à Paris pour un nouveau travail et une nouvelle vie avec ses deux fils. Mais la direction de la bijouterie change soudainement d'avis et lui annonce que le poste ne sera pas pour elle. Nathalie veut protéger ses enfants et décide de ne rien leur dire. De ce mensonge vont naître d'autres mensonges de part et d'autre. L'engrenage commence...
L'intégralité de l'interview de Virginie Efira est à retrouver dans ELLE en kiosques le 3 mars 2017.
Olivia Maunoury