On en connaît d'autres qui ont payé au prix fort leurs frasques. Tiger Woods, par exemple, auquel ses 120 aventures extra-conjugales auraient coûté, pour ne parler que d'argent, 93 millions d'euros, dont une partie liée à la perte de contrats de sponsoring.
A la différence du golfeur, Wayne Rooney, lui, n'a pas perdu son foot en trompant sa femme, Coleen (mère de leur fils Kai né le 2 novembre 2009), mais, nonobstant son talent de buteur, sa conduite de petite frappe n'est sans doute pas pour rien dans la décision de Coca-Cola de ne pas continuer avec lui.
Le géant de la boisson a fait savoir mercredi que le contrat qui le liait à l'attaquant de Manchester United depuis 2007 et était arrivé à expiration fin 2010 ne serait pas reconduit. Une décision dite "d'un commun accord", que la firme justifie par le fait que ses "plans marketing ont évolué pour se concentrer sur les Jeux Olympiques de Londres en 2012".
Difficile toutefois de croire pourtant que Coca, qui a une histoire colossale avec les ambassadeurs sportifs de premier plan, ait choisi par pur changement de cap stratégique de se priver d'une des plus grandes stars de la planète foot alors que celle-ci est au sommet de son art : pour preuve, buteur décisif (sur sa première action, à la réception d'un centre de l'inusable Giggs) en déplacement sur la pelouse de Chelsea hier soir pour le quart de finale aller de Ligue des Champions, l'artilleur magique s'était signalé le week-end dernier en inscrivant son premier hat-trick de la saison, son cinquième sous les couleurs mancuniennes, faisant de lui la troisième légende de United à franchir le cap des 100 buts. Mais Rooney rappelait simultanément qu'il n'est pas une icône propre (il avait outré les supporteurs anglais avec ses déclarations suite à l'élimination de l'équipe nationale lors de la Coupe du monde 2010), avec des écarts de langage et des insultes qui ont secoué la Premier League et viennent de lui valoir deux matchs de suspension. Un coup d'éclat de plus à son palmarès...
D'autant plus difficile à croire que Coca-Cola, quelques mois après avoir mis Rooney en avant dans une campagne orchestrée autour de la Coupe du Monde, avait déjà sanctionné son égérie en l'évinçant d'une campagne publicitaire en octobre 2010 suite aux allégations d'infidélité dans sa vie privée.
Cela étant, avec des contrats juteux qui courent encore avec Nike, Ford ou encore Nokia, le footballeur de seulement 25 ans se remettra bien vite de la pénirie de bulles.
G.J.