William et Kate au Canada, jour 7 (jeudi 7 juillet 2011) et avant-dernier de leur Royal Tour : au programme, après une parenthèse romantique expéditive, une grande émotion avec une petite cancéreuse, Kate qui rayonne comme un soleil tout en tentant de protéger ses dessous, et Calamity Kate et son Buffalo Bill de Galles fans de rodéo ! Yee Ha !
Mercredi, le duc et la duchesse de Cambridge, 29 ans, ont rogné sur leur quartier libre, sacrifiant une partie de l'intermède intime de leur visite officielle au Canada en ajoutant un déplacement surprise à leur agenda. Très compassionnels et solidaires, le prince William et sa femme Catherine tenaient à se rendre à Slave Lake, petite ville du nord de l'Alberta à moitié détruite par un incendie au mois de mai, pour constater l'ampleur du désastre et apporter soutien et réconfort aux quelque 7 000 habitants qui avaient dû être évacués et s'échinent aujourd'hui à reconstruire sur les cendres. Devant les images de dévastation qui s'offraient à leur regard, William et Kate ne pouvaient réprimer un sentiment d'effroi, mais la chaleur des habitants qui les ont accueillis a dissipé la noirceur.
Un nid d'amour coupé du monde dans les Rocheuses
Ce n'est qu'après ce détour secrètement inclus dans la feuille de route (l'information n'avait pas été divulguée afin de ne pas perturber les efforts de reconstruction en cours sur place) que le couple a rallié un nid d'amour dans les Rocheuses. Après les quelques heures d'intimité devant le coucher de soleil arctique sur Eagle Island mardi, il s'agissait du deuxième épisode privé de cette tournée de huit jours au Canada. Une échappée romantique plus courte que prévue, donc, mais qui leur a permis de se retrouver un peu seul à seul, avec le décor sauvage et imposant de l'une des plus impressionnantes chaînes de montagnes au monde. Leur point de chute était évidemment un total mystère, mais les médias britanniques ont deviné, avec la complicité des locaux et d'après leurs témoignages, que William et Kate ont été installés dans une cabane en rondins aux abords du Lac Louise, dans le parc national de Banff, au Skoki Lodge. Une destination qui s'imposait pour le couple de la famille royale : le lac Louise tient son nom de la quatrième fille de la reine Victoria, la princesse Louise Caroline Alberta, qui fut l'épouse du gouverneur général John Campbell et dont le dernier prénom a par ailleurs été donné à la province toute entière. Tandis que certains pronostiquaient le palace Château Lake Louise, qui accueillit jadis la reine Elizabeth II, William et Kate ont donc opté pour une nuitée dans un cadre rustique, ce qui a été confirmé par des responsables canadiens. Rando et pique-nique étaient au menu. L'endroit avait tout de la tanière idéale : "rustique et simple" comme William et Kate le souhaitaient, sans eau courante ni électricité (mais une salle de bain complète aurait été aménagée, selon les déclarations des autochtones), facile à couper du monde par un dispositif de sécurité discret... Un refuge sur mesure pour des amoureux hors norme.
Oh behave ! Kate se bat contre le vent pour protéger ses arrières !
Après avoir profité de la beauté des lieux dans la première partie de la journée, William et Kate effectuaient leur dernier transfert intra-canadien, gagnant Calgary, quatrième ville du pays, dans le sud de la province de l'Alberta. Si la duchesse de Cambridge a bien rentabilisé son blue-jean au cours des journées précédentes et des activités en pleine nature, elle avait soigné son effet pour son arrivée sur le tarmac : on a retrouvée Kate métamorphosée, avec un style estival inédit depuis le début du séjour, splendide dans une robe légère mimosa signée Jenny Packham, et les cheveux au vent (William aussi, mais pour combien de temps encore ?). Mais pas seulement les cheveux.
Le vent tourbillonnant sur le tarmac a sévi, soulevant la robe courte et manquant de dévoiler le postérieur ducal, se contentant finalement d'un aperçu sur les cuisses de l'épouse du prince, prompte à dompter le cyclone.
Un diamant brut de 6 ans saute au cou de la duchessse, très émue
Passé cet instant ébouriffant, une scène désormais coutumière : la rencontre, au pied de l'avion, du couple et d'enfants atteints de pathologies lourdes venus leur remettre des fleurs en signe de bienvenue. Là, l'émotion fut intense, quand la petite Diamond Marshall, 6 ans, atteinte d'un cancer, accourut pour se jeter dans les bras de Kate Middleton, visiblement marquée. La fillette, atteinte d'une tumeur abdominale diagnostiquée en février et traitée par radio- et chimiothérapie en préparation d'une future intervention, voyait son rêve devenir réalité : c'est grâce à l'association caritative Children's Wish (équivalent canadien de l'organisme Rêves en France), à laquelle Diamond avait écrit depuis son lit d'hôpital après avoir suivi le mariage du siècle à la télévision, que ce beau moment a été rendu possible. Et difficile de dire qui de Kate ou de Diamond était la plus fascinée par l'autre.
La cérémonie des chapeaux blancs, ou comment transformer un couple royal en un tandem cowboy/cowgirl !
La suite était plus pittoresque et drôle : toujours sur le tarmac, le prince William et son épouse se sont vu offrir en cadeau de bienvenue, comme le pape Jean-Paul II ou le Dalai-Lama avant eux, le fameux chapeau de cowboy blanc, l'emblème de la région. Des chapeaux traditionnels confectionnés à partir de peau de lapin par le chapelier Smithbilt, fournisseur de Tony Blair, George W Bush ou encore Kevin Costner. La cérémonie dite "du chapeau blanc" est une tradition incontournable des lieux, qui renvoie à la grande épopée de la conquête de l'ouest où, en fait d'accessoire, ledit chapeau (un Stetson, bien souvent) était un outil de survie, protégeant du soleil, permettant de contenir plusieurs litres d'eau pour le cowboy et sa monture, d'attiser un feu ou d'avoir un oreiller pour la nuit. Autres temps, autres moeurs, mais la cérémonie en question est désormais un symbole de l'hospitalité dans ces régions, depuis les années 1950.
Calamity Kate et Buffalo Bill of Wales au Stampede : Yeeeeh Haaaaaaa !
Les chapeaux n'ont pas filé dans la malle aux cadeaux du couple, mais sont allés directement sur leur tête : juste le temps de se changer, et voilà que William et Kate réapparaissaient en parfaits cowboy et cowgirl, Calimity Kate et Buffalo Bill of Wales, chemisier bouffant Alice Temperley pour elle, chemise à carreaux pour lui. La panoplie parfaite pour assister au Stampede, le grand-messe annuelle mondiale du rodéo. Malgré la levée de boucliers et les protestations de nombreuses associations s'insurgeant contre les actes de cruauté animale et demandant au couple de ne pas se rendre au Stampede (le rodéo a été banni il y a des décennies par la Grande-Bretagne), les jeunes mariés ont maintenu leur venue. Très complices, riant de se voir mutuellement ainsi affublés et chapeautés, ils se sont enthousiasmés, en compagnie du Premier ministre Stephen Harper et de son épouse Laureen, pour les cabrioles des grands, sur des taureaux, et des petits, sur des moutons. Le festival créé en 1884, qui dure dix jours, est connu comme le "plus grand spectacle en plein air du monde". Le prince William devait donner le départ d'une des courses.
Et tandis que William et Kate achèvent, ce vendredi, leur Royal Tour 2011 au Canada couronné de succès en enrichissant encore leurs connaissances en matière de culture nationale et au gré d'ultimes visites (au conservatoire ENMAX et au zoo de Calgary), ça s'active ferme en Californie, où ils débarqueront vendredi soir pour une brève mais intense visite officielle de trois jours - ils résideront vraisemblablement à Hancock Park House, résidence de Dame Barbara Hay, consul général britannique à Los Angeles. Le match de polo auquel prendra part le prince William au Santa Barbara Polo and Racket Club (60 000 dollars de droit d'entrée pour jouer la rencontre) et le dîner étoilé organisé par les BAFTAs (16 000 dollars la table) samedi en seront les grands moments.
G.J.