Plus d'un mois après l'avoir dévoilé à Toronto, Woody Harrelson défendait samedi soir à Londres, dans le cadre du BFI Film Festival, Rampart, un film d'Oren Moverman, réalisateur avec lequel Woody avait décroché précédemment une nomination aux Oscars pour son rôle dans The Messenger. Ben Foster, qui était également du projet The Messenger, rejoint ses deux acolytes pour Rampart. Co-écrit d'après et avec le romancier vedette James Ellroy (LA Confidential, Le Dahlia Noir) à partir d'une histoire vraie, Rampart revient sur le scandale de corruption d'une unité anti-gang (le CRASH) qui avait éclaboussé la police de Los Angeles à la fin des années 1990, dans lequel 70 policiers avaient été mouillés et inculpés de coups de feu, coups et blessures, falsification et dissimulation de preuves, subornation de témoin, trafic de stup', braquages et parjure.
Incarnant un flic à la dérive rattrapé par son passé, Woody Harrelson plonge dans cet enfer au sein d'une distribution de haut vol qui regroupe notamment Ice Cube, Robin Wright, Sigourney Weaver, Ben Foster, Steve Buscemi, Anne Heche, Cynthia Nixon... C'est pourtant en comité restreint, avec le producteur Lawrence Inglee, que le Texan de 50 ans récemment vu dans Zombieland s'est déplacé à Londres, où il a toutefois pu compter sur un renfort de choc en la personne de Michael Stipe.
L'ex-frontman de REM, groupe démantelé officiellement le 21 septembre 2011 et qui verra un greatest hits paraître en novembre (Part Lies, Part Heart, Part Truth, Part Garbage 1982–2011), a une vraie passion pour le cinéma (depuis la fin des années 1980, il mène des activités de production), Woody Harrelson a une vraie passion pour la musique (guitariste et songwriter à ses heures, on l'entendait dernièrement sur la chanson-titre de l'album Wild and Free de Ziggy Marley, consacrée à la proposition 19 en faveur de légalisation de la marijuana), et les deux fringants quinquas ont une passion... l'un pour l'autre, apparemment. Et un bon gros bisou bien appuyé pour marquer le coup devant les photographes !
Harrelson et Stipe ont plus que l'art en commun, puisqu'ils sont tous deux des activistes notoires de la cause environnementale et partagent une philosophie végétalienne radicale - Stipe possède notamment le restaurant The Grit, à Athens, en Georgie.