Alors que la Journée mondiale de la maladie de Parkinson a été célébrée lundi 11 avril 2011, Le Parisien publie ce mardi 12 avril une interview émouvante : celle d'un époux qui soutient sa femme atteinte de cette pathologie depuis dix années. Cet homme n'est pas inconnu du grand public puisqu'il s'agit du reporter Yann Arthus-Bertrand, 65 ans, qui épaule celle qu'il aime, Anne, 61 ans, dans son combat quotidien. Pour rappel, cette maladie détruit les neurones produisant la dopamine et engendre des troubles moteurs d'évolution progressive.
Le célèbre photographe, qui a trois enfants avec la femme de sa vie, a expliqué avoir voulu révéler cet aspect de sa vie privée pour soutenir les malades et communiquer sur l'association France Parkinson, recommandée par un ami il y a trois mois. "Cela a changé notre vie. Anne a un nouveau médecin, un nouveau médicament et va beaucoup mieux. Il faut que les malades sachent que cette association existe", a-t-il déclaré.
"Je suis psychologue et je sais que c'est le manque d'accompagnement dans le stress qui est difficile à vivre dans la maladie. Les patients ont besoin d'être soutenus, ce que les neurologues d'une manière générale ne savent pas faire. Pour eux, Parkinson comparé à d'autres pathologies lourdes n'est pas une maladie grave", a confié Anne, expliquant à quel point cela avait été difficile d'annoncer la nouvelle à son mari il y a un peu plus de dix ans.
"Lorsqu'elle me l'a dit, cela a été terrible. Grâce à mon métier, j'avais entendu parler de cette pathologie à travers des sujets sur les pesticides. Des études ont montré un lien évident entre les deux. J'étais effondré et très en colère contre le déni collectif vis-à-vis de ces produits", a expliqué l'écologiste.
Alors qu'il a vu sa bien-aimée - qui continue de travailler malgré tout - dans un état de déprime intense en fin d'année dernière, il a expliqué : "Elle ne voulait plus qu'on l'approche. Je ne pouvais rien faire. Pour moi qui suis un homme d'action, cela a été très dur à vivre."
Pour conclure, le couple a révélé que ce terrible quotidien les avait rapprochés. "Yann est beaucoup plus présent, me protège davantage", a lancé Anne, tandis que le réalisateur du film Home a répondu, les larmes aux yeux : "Je suis quelqu'un d'obsédé par mon travail. Je n'ai pas été assez là. Ces trente dernières années, Anne s'est beaucoup occupée de notre famille. C'est mon tour."
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