Attendue en salles le 1er juin, la comédie controversée d'Yvan Attal continue de faire couler de l'encre. Dans une interview accordée à Europe 1, le chéri de Charlotte Gainsbourg – qui joue d'ailleurs dans son film – a regretté que le Festival de Cannes n'ait pas partagé un peu de ses projecteurs pour donner de la visibilité à Ils sont partout, une comédie sur l'antisémitisme qui se moque des clichés sur les juifs. Dans le climat actuel où l'antisémitisme est toujours omniprésent, Cannes ne s'est pas impliqué, à l'image des autorités françaises non juives, constate Yvan Attal.
"Je regrette effectivement que Cannes, qui se targue d'être le reflet et le miroir du monde d'aujourd'hui, n'ait pas envie de dire que dans ce pays un certain nombre de choses se passent et que l'on pourrait en parler", déplore le réalisateur qui aurait "aimé aller à Cannes, peut-être dans une soirée spéciale". "J'aurais aimé avoir des institutions françaises non juives à mes côtés, poursuit-t-il. Depuis le début de ce film, je n'ai rien eu du tout. Pour répondre aux antisémites qui pensent que l'on finance un film sur l'antisémitisme avec l'argent public, nous n'avons rien trouvé pour faire ce film."
"Quand bien même le scénario était nullissime, on a déjà vu des films nullissimes se faire financer sans problème et avec un casting bien moindre", tonne le réalisateur-acteur qui arrive à un constat évident : "Le sujet était un problème" et les institutions n'ont pas eu "le courage de participer à ce film". Le Festival de Cannes n'a pas souhaité s'exprimer sur les déclarations d'Yvan Attal, dont le film compte également dans sa distribution Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Valérie Bonneton, François Damiens, Gilles Lellouche, Grégory Gadebois et Denis Podalydès.