Quand Zlatan ne marque pas, Zlatan fait marquer les autres... C'est peu ou prou la théorie qu'a appliquée ce mardi 6 octobre le buteur parisien lors de la quatrième journée de Ligue des Champions face au très pâle Dinamo Zagreb.
Alors qu'il risque une lourde suspension suite à son coup de pied retourné digne des meilleurs karatékas, Zlatan Ibrahimovic a souhaité faire un beau cadeau à ses partenaires et au public du Parc des Princes avant de passer quelques semaines loin des terrains à aménager sa nouvelle demeure. Résultat, quatre passes décisives, ou au moins trois pour les plus pointilleux.
Mis en difficulté par une équipe croate bien regroupée en défense et exploitant les rares failles de la défense parisienne, le PSG eu bien du mal à entrer dans son match, à l'image d'un Jérémy Ménez brouillon. Longtemps, les joueurs butèrent sur une défense pourtant aux abonnés absents depuis deux ans dans la prestigieuse compétition et qui avait pris le bouillon l'année dernière à domicile face à Lyon (7-1), suscitant de nombreuses interrogations.
Mais cette année, le club de la capitale possède pléthore de joueurs capables de faire la décision individuellement, à l'image d'un Ezequiel Lavezzi retrouvé, et bien évidemment de Zlatan Ibrahimovic, qui s'est mué en véritable meneur de jeu en seconde période, tentant ainsi de réveiller ses partenaires. En première mi-temps déjà, il avait déposé un centre dans les pieds d'Alex, qui n'avait plus qu'à pousser la balle au fond des filets. En seconde période, et alors que le public réclamait plus à son équipe, Ibra délivra trois passes supplémentaires, servant dans l'ordre Blaise Matuidi, Jérémy Ménez et Guillaume Hoarau pour conclure la partie sur un 4-0. "J'ai joué plutôt en meneur de jeu, c'est vrai, mais ce n'est pas un problème, a expliqué le joueur. Personnellement, j'essaie d'aider mon équipe en marquant des buts. Quand je ne peux pas le faire, j'essaie de faire marquer mes coéquipiers. Ça me fait plaisir."
Son entraîneur, Carlo Ancelotti, ne tarissait pas d'éloges sur son Suédois : "Ibra ? Il peut jouer en numéro 10, grâce à sa qualité de passes. C'est ce qui fait toute la différence entre un grand joueur et un champion. Et Ibra est un champion." Si le PSG n'a pas été conquérant et a réellement débuté son match en seconde période, il a tranquillement géré son match face à l'une des équipes les plus faibles de la compétition, si ce n'est la plus faible. Zlatan Ibrahimovic a délivré quatre caviars, a régalé le public et s'est une fois de plus posé comme le meilleur des Parisiens. Désormais, il faudra faire sans. Première épreuve, dès dimanche prochain face à Montpellier...