Le 28 décembre 2021, l'annonce a été un vrai choc pour beaucoup : Grichka Bogdanoff est mort des suites de la Covid-19. Six jours plus tard, le 3 janvier 2022, son frère Igor l'a suivi. Lui aussi souffrait de la même maladie et n'avait pas non plus été vacciné. Les deux animateurs ont laissé un grand vide dans le paysage audiovisuel français. Mais pas uniquement : ils ont également laissé derrière eux un château en ruines...
Les deux animateurs connus pour vulgariser certains thèmes scientifiques ont laissé comme héritage le château d'Esclignac, situé à Monfort dans le Gers. Il s'agit là d'une superbe bâtisse du XIe siècle classée monument historique que les jumeaux possédaient depuis près de quarante ans. Mais il s'agit en fait d'un cadeau empoisonné, en quelque sorte. En effet, le château tombe en ruines ! Cédric Davant-Lannes, président de la sauvegarde du patrimoine gascon, ne s'est pas privé de tirer la sonnette d'alarme jeudi 20 juin 2024 à l'antenne de France 3 Occitanie. "La moitié des poutres de la toiture principale est déjà tombée, cela fait 40 tonnes à peser sur le sol du 4e étage et le toit a complètement vrillé", a-t-il regretté. Et de poursuivre, dépité par la situation : "Il pleut dedans comme dehors tellement les fissures et les brèches sont importantes."
Ce n'est pas la première fois que le sujet du piteux état du château est abordé. En effet, avril 2023, Le Parisien pointaient plusieurs points : "Toiture éventrée, poutres de charpente écroulées dans les dépendances, nombreuses vitres cassées..." Et bien des années plus tôt, en 2016, Cédric Davant-Lannes avait poussé un coup de gueule auprès de La Dépêche : "Il y en a assez, les frères Bogdanov, qui sont en partie propriétaires du château, ne font vraiment pas grand-chose ! J'ai tapé du poing sur la table !" Mais huit ans plus tard, rien n'a changé. Enfin si, le château s'est encore plus détérioré, faute d'entretien...
Rappelons que c'est en 1986 qu'Igor et Grichka Bogdanoff ont acheté la demeure, qui appartenait par le passé à la famille Preissac issue de la noblesse, pour environ 280 000 euros. Cédric Davant-Lannes avait fait une proposition au duo de leur vivant : il souhaitait racheter le château pour 700 000 euros afin de le rénover. Offre refusée. Et aujourd'hui, les sommes sont beaucoup plus folles ! "En quarante ans, rien n'a été fait pour le protéger. Il faudrait déjà 5 à 6 millions d'euros rien que pour les toitures, avait déclaré Cédric Davant-Lannes au Parisien. Le seul moyen aujourd'hui d'éviter que ce château presque millénaire s'écroule, c'est qu'il soit vendu à un amoureux des vieilles pierres qui en a les moyens." Dans la région, ils sont nombreux à regretter l'état de la bâtisse. "C'est une catastrophe", balance un habitant. Reste à voir si le château d'Esclignac bénéficiera de la restauration qu'il mérite par la suite...