Cela fera bientôt, en décembre prochain, trois ans qu'Igor et Grichka Bogdanoff nous ont quittés. Ils sont décédés des suites de la Covid-19. Quel héritage ont-ils laissé à leur famille ? Et bien, leur château d'Esclignac, situé à Monfort dans le Gers. Une superbe bâtisse du XIe siècle, classée monument historique, que les deux animateurs connus pour vulgariser certains thèmes scientifiques possédaient depuis près de quarante ans.
Ils "voulaient faire de cette maison un lieu ouvert à tous, entre passé et futur, histoire et innovation scientifique", apprend-on dans les pages de Paris Match ce jeudi 19 septembre, dans un articlé écrit par Stéphane Bern, qui est parti à la rencontre de Sasha, Anna-Claria et Wenceslas, trois des enfants d'Igor (il en a eu 6 en tout, Sasha, Anna-Claria et Wenceslas ont tous la même maman, la comtesse Ludmilla d'Oultremont). Leur mission : "honorer la mémoire de leur père et de leur oncle", en sauvant ce château "pour qu'il puisse continuer à défiler le temps et fêter son millénaire, en 2034".
"Entre patrimoine et sciences, passé et futur, on veut faire de notre mieux pour mettre Esclignac à la disposition du public et achever le rêve que les jumeaux n'ont pu accomplir. C'est une question de vie et d'engagement." Une tâche qui s'annonce toutefois très compliquée, car Igor et Grichka Bogdanoff ont laissé ce château dans un piteux état. Mais Sasha, Anna-Clara et Wenceslas assurent que ce n'est pas vraiment de leur faute : "Parce qu'on les voyait à la télé, est né un mythe selon lequel ils étaient riches. La fortune des Bogdanov n'existe pas, on en sait quelque chose ! Mais cela a créé un malentendu dans le Gers où certains les ont accusés de n'avoir rien fait pour entretenir le château."
En tout cas, eux sont déterminés à le rénover. Bien que, comme expliqué précédemment, il y a du travail : "Nous héritons d'une situation catastrophique, et il y a une urgence dramatique à sauver Esclignac. Pendant deux ans et demi, nous ne pouvions rien faire, car la demeure était dans les actifs d'une société en nom collectif qui était en liquidation judiciaire. Mais nous ne sommes pas restés les bras croisés en attendant de sortir de cette impasse juridique et administratrice."
Maintenant que la succession est réglée, ils peuvent donc se consacrer à 100 % ce projet, la restauration de la toiture et de la maçonnerie étant estimée à environ 10 millions d'euros. Ils sont à la recherche de fonds, et ont notamment l'ambition de "développer" ce projet "en partenariat étroit avec la région." En espérant qu'ils y parviendront ! A noter qu'ils gardent de précieux souvenirs dans ce château : "Ici, on est à l'abri du monde (...) On y a passé toutes nos vacances. Esclignac était le lieu de tous les rêves, de tous les possibles, de toutes les libertés."