Le magazine Playboy, fondé à Chicago en 1953, est connu pour ses photographies érotiques. C'est donc avec un grand étonnement que de nombreux Français ont appris il y a quelques semaines que Marlène Schiappa, membre du gouvernement en tant que secrétaire d'État chargée de l'économie sociale et solidaire et de la vie associative, avait fait la une du magazine. Elle s'était alors justifiée sur Twitter, expliquant notamment qu'il n'y avait pas d'endroits interdits pour parler d'un combat qu'elle mène depuis plusieurs années, à savoir l'égalité entre les hommes et les femmes.
Isabelle Rome, la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, n'était pas de cet avis puisqu'elle a vivement critiqué la démarche de sa consoeur. Mais ce jeudi 27 avril, après plusieurs jours de silence, Marlène Schiappa a décidé de s'exprimer sur le sujet, dans l'émission C à Vous diffusée sur France 5. Elle a reçu le journaliste Mohamed Bouhafsi au sein de son ministère.
"Est-ce que c'est le rôle d'un membre du gouvernement de parler à tout le monde, tout le temps, de répondre à toutes les questions, de considérer qu'à un moment, il y a des gens qui lisent une publication, il est important justement d'aller dans cette publication là pour apporter un discours qu'on a peut-être pas l'habitude d'entendre ?", s'est-elle alors demandée, afin de justifier ce choix très contesté. Elle a également tenu à mettre les choses au clair en ce qui concerne les rumeurs qui sont apparues dans la presse et sur les réseaux sociaux après cette une.
C'est absolument faux
En effet, si elle affirme avoir été recadrée par la Première ministre Élisabeth Borne, elle nie en revanche avoir envoyé un SMS à Isabelle Rome, dans lequel elle l'aurait traitée de "sac à main" : "[Élisabeth Borne] m'a effectivement téléphoné pour me dire qu'elle considérait que dans la période de tension sociale que le pays traverse, ce n'était pas approprié de faire la couverture de Playboy, et ensuite elle m'a dit 'maintenant, reparlons des sujets de fond'... C'est absolument faux (le sms, ndlr). C'est inventé, c'est ubuesque. Vous vous rendez compte que je suis obligée de démentir que j'ai pas traité quelqu'un de sac à main ?! En revanche ce qui est vrai, c'est qu'on a eu une discussion".
Voilà ce qui a donc le mérité d'être clair, de la part de celle qui avait également été critiquée récemment pour son couple avec Matthias Savignac, un homme d'affaires français.