Un voyage en train à la découverte d'un pays, de ses habitants et de ses paysages, le long d'une voie ferrée mythique ou au contraire méconnue. Voici le concept de la série-documentaire Des trains pas comme les autres, créée par François Gall et Bernard d'Abrigeon, dans laquelle le journaliste Philippe Gougler vit plein d'aventures et passe par toutes les émotions. Dans l'épisode diffusé ce soir sur France 3, il sillonne le Vietnam.
Avant de revenir sur ses nombreuses péripéties, intéressons-nous à son passage sur Europe 1, il y a 3 ans, où, lors d'un portrait à l'antenne qui lui était consacré, il a révélé son conseil d'expert pour bien voyager. "Les flocons d'avoine, c'est très important. Parce que les petits-déjeuners sont rarement réussis autour du monde. Donc ayez toujours avec vous un petit paquet de flocons d'avoine, il vous sauvera en toute situation !" Un drôle de conseil !
Cela dit, on comprend très bien là où il veut en venir, lui qui a déjà été amené, à de nombreuses reprises, à manger tout et n'importe quoi, à commencer bien évidemment par des insectes très peu appétissants. Sur le plateau de Bel et bien sur France 2, il avait raconté une anecdote à ce sujet.
"Des fois on me fait des blagues. J'ai un souvenir en Équateur de gens qui cultivent des larves de scarabées parce qu'ils les mangent, c'est une source de protéine. Une grosse larve, c'est moche avec une tête, avec des crochets, ce n'est vraiment pas beau. Ils les cultivent dans des palmiers qu'ils ont coupés auparavant. On va dans la jungle, on ouvre les palmiers, on tombe sur les larves, et là on me dit : 'Allez-y, goûtez !' Et moi, je vois la bête avec ses gros crochets, je me dis : 'Je ne vais pas manger cette bête, elle va me mordre'. Au final, il me dit : 'Bon d'accord, j'arrache la tête'. Il y a un truc jaune qui dégouline. Et pour lui faire plaisir je la mange, et là il me dit : 'Ça se mange cuit !'
Philippe Gougler a été trop naïf sur ce coup-là ! Il a hélas vécu et assisté à des choses bien plus graves, comme ce jour où il a rencontré en Bolivie un jeune homme de 18-19 ans dans des mines : "Je me retrouve à marcher dans cette mine et aperçois au loin un petit gars de 18-19 ans, tout seul dans le noir qui essayait de trouver de l'argent. Je lui demande s'il réussit à gagner sa vie. Il me répond qu'il n'a pas le choix, que cet argent lui servira à payer ses études – il voulait devenir médecin – et les traitements pour sa mère. Donc il pellette toute la journée et la nuit, il travaille ses études. En attendant, il était tout seul au fond de la mine. Rien que de vous en parler, j'en ai encore des frissons, a-t-il confié à Puremédias. Ce qui m'a le plus touché, c'est qu'il n'était pas larmoyant. Cette scène m'a marqué à vie !"