En février 2021, la première plainte déposée par la romancière Florence Porcel contre le journaliste Patrick Poivre d'Arvor a ouvert la boite de Pandore. Depuis, c'est un total de 16 femmes qui se disent victimes d'abus sexuels que l'on recense. Parmi elles : la journaliste Stéphanie Khayat. Elle fait partie de celles qui ont accepté de témoigner à visage découvert, prenant la parole dans Libération en novembre 2021. Désormais, c'est dans ELLE qu'elle s'exprime, furieuse de voir que PPDA continue d'avoir ses entrées ici ou là dans le Tout-Paris.
Alors que la plainte de Florence Porcel avait initié une première vague contrastée de réactions, entre révélations choquantes sur le comportement présumé de Patrick Poivre d'Arvor avec les femmes et témoignages de soutiens de la part d'une petite poignée de stars de TF1, la multiplication de victimes présumées au fil des mois a eu pour effet d'inverser la tendance sur l'opinion publique. "Cela a pris beaucoup de temps mais la une et le dossier de Libé ont tout changé. L'opinion publique a enfin envisagé que nous puissions dire la vérité. Mais, contrairement à ce que certains racontent, PPDA n'est pas du tout devenu un paria dans le petit milieu parisien", tacle Stéphanie Khayat. Une réaction à un récent papier de Paris Match qui faisait le point sur la vie actuelle de l'ex-présentateur du JT dont une partie des contrats a été annulée et qui a tout de même été désinvité d'une flopée d'évènements.
Excédée de le voir vivre comme si de rien n'était, tout en jetant l'opprobre sur les plaignantes par la voie judiciaire, Stéphanie Khayat ajoute : "Il continue d'être invité à des prix littéraires, on l'a vu à la Comédie-Française récemment, il s'affiche publiquement avec sa nouvelle petite amie, sans aucune gêne, aux terrasses des cafés. L'une de ses amies, attachée de presse, a écrit sur les réseaux sociaux, pour accompagner une photo d'elle et de lui chez Lipp : 'Mort aux connes !'. C'est à nous qu'elle s'adressait. On parle même d'un livre qu'il s'apprêterait à sortir. Bref, on continue à en prendre plein la gueule."
Qu'à cela ne tienne, Stéphanie Khayat veut aller au bout et espère que d'autres femmes prendront la parole, dont celles qui pourraient avoir subi des actes pas encore prescrits par la loi. "Mais le jour où une victime aura le courage de raconter des faits non prescrits, et qu'on arrivera enfin à en apporter la preuve, pour lui, ce sera la prison", dit-elle.
PPDA reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.